Après la publication des résultats définitifs des élections municipales du 22 mai dernier par le Conseil d’Etat le 14 juin 2016, les élections des différents maires à la tête des communes ont commencé. Bobo Dioulasso, Koudougou et Banfora, entre autres, connaissent depuis ce lundi leurs nouveaux bourgmestres. Tour d’horizon…
Le nouveau maire de la ville de Sya s’appelle Bourahima Sanou. Conseiller élu du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir, M. Sanou a récolté 132 voix contre 72 pour son challenger Ibrahim Sanou du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP). Un seul conseiller s’est abstenu sur l’ensemble des 205 que compte la commune de Bobo-Dioulasso.
Dans la cité de cavalier rouge, Koudougou, l’écharpe de l’édile a été attribuée à Mocktar Maurice Zongo, actuel haut-commissaire de la province du Kadiogo. Il a recueilli 48 voix sur 73 votants. 25 se sont abstenus et un des conseiller était simplement absent. Le nouveau maire est issu du MPP, tout comme son 1er et son 2ème adjoint.
A Banfora, capitale de la région des Cascades, c’est Aboubakar Hema du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), parti de la majorité, qui a été choisi par ses pairs pour conduire la destinée de la commune urbaine.
A Ouagadougou, il faut le rappeler, Armand Roland Pierre Béouindé, deuxième secrétaire adjoint à la communication du MPP a été élu ce 18 juin 2016, maire de la commune de Ouagadougou. Homme d’affaires et dirigeant sportif, le nouveau maire a été élu par 133 voix contre 118 pour son challenger, Nathanaël Ouédraogo de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le parti du chef de file de l’opposition, et un bulletin nul.
Quelques communes réparties dans l’ensemble du pays ont aussi élu leurs maires. C’est ainsi qu’à Pô, le fauteuil de maire échoit à Victor A. Zangouyo de la coalition ADF/RDA-CDP-UPC. Il y a eu parfois de la violence comme à Sabcé, où la mise en place du conseil municipal a été interrompue ce lundi par des affrontements entre militants du MPP et de ceux du NTD.
Dans les jours à venir, d’autres communes -tant urbaines que rurales -procéderont à l’élection de leurs maires pour les cinq années à venir.
Le retour des maires marquera donc la fin de plus d’une année de gestion des collectivités territoriales par les délégations spéciales mis en place après la dissolution des conseils municipaux les jours d’après de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.