La police nationale s’est dotée depuis peu d’un syndicat. Cette information a été rendue officielle ce lundi 20 juin 2016, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou. A travers sa création, l’Union de la police nationale (Unapol) se fixe comme objectif, «de défendre les intérêts, matériels et moraux collectifs et individuels des agents de police».
«Constatant l’inexistence d’une structure apte à défendre les intérêts moraux et matériels des policiers. Il a paru judicieux de mettre un cadre adéquat permettant de pallier cette existence». C’est l’explication avancée par le commissaire de police Wakilou Senou pour expliquer pourquoi la police a jugé nécessaire de se regrouper en syndicat.
Celui qui est également le secrétaire général de l’Unapol assure que la création du syndicat ne répond pas à la situation qui prévaut à l’échelle nationale. «Cela ne répond à aucune préoccupation conjoncturelle», insiste le commissaire Senou qui ajoute que déjà, dans les années 70, il existait déjà un syndicat au sein de la police nationale. A l’en croire, il s’agit pour cette structure syndicale de mener un combat visant à prendre en compte les aspirations des policiers, pour un mieux être de ceux-ci.
Selon son premier responsable, les actions que compte mener ce syndicat s’inscrivent dans le pur respect des lois. L’Unapol « se consacrera entièrement aux affaires relatives aux agents de police. Même si nous ne fermons pas la porte à une quelconque éventualité de nous associer à un autre syndicat pour lutter pour une question nous concernant », confie le secrétaire général du dernier né des syndicats.
Dame rumeur affirmant que les autorités policières ne voient pas d’un bon œil la naissance d’un syndicat de policiers, les responsables du Unapol ont fait cette mise au point : il n’existe pas de brouille entre cette structure naissante et la hiérarchie policière.
Au regard des objectifs fixés, l’Unapol, par la voix de son secrétaire général, dit être à mesure d’attirer au sein du syndicat le maximum d’agents de police. Pour l’heure, ils sont dans l’attente de leur récépissé «qu’on espère avoir en notre possession le 2 juillet prochain», date butoir en se référant aux textes en vigueur.
Guy Serge Aka