Chaque année, les fidèles musulmans observent une période de jeûne de 30 jours, durant laquelle, ils implorent la clémence et la miséricorde de Dieu. Au Burkina, c’est aujourd’hui, mercredi 10 juillet 2013, que débute le mois de Ramadan où les musulmans doivent se priver d’eau et de nourriture toute la journée, notamment. Comment les musulmans abordent-ils ce mois ? Certains produits prisés par les musulmans pendant ce mois ont-ils déjà vu leurs prix grimper ? Le constat dans la ville de Ouagadougou.
C’est aujourd’hui, mercredi 10 juillet 2013, que les musulmans du Burkina Faso entament la période du jeûne, le mois de Ramadan. Durant cette période de communion avec Dieu, de partage et de pardon, les fidèles observeront un jeûne de 30 de jours en se privant ainsi d’eau et de nourriture, et en se détournant de certaines pratiques proscrites par l’islam. Ali Diasso, tapissier, est musulman. Selon lui, le mois de Ramadan est un mois particulier qui ne ressemble pas aux autres. A l’en croire, c’est pendant le mois de Ramadan que Dieu a révélé le Saint Coran. Il explique que le mois du jeûne est divisé en trois périodes de dix jours. La première décade accorde une place de choix au pardon, la deuxième décade accorde la miséricorde aux jeûneurs et enfin la 3e décade concerne la repentance. « Pendant les dix derniers jours, une seule nuit est la plus bénie. Cette nuit est couramment appelée la nuit du destin », a-t-il indiqué. Et de préciser que le mois de Ramadan ne consiste pas seulement à la privation de nourritures et de boissons. Mais, a-t-il dit, il donne l’occasion aux musulmans d’observer un changement spirituel. A la question de savoir comment ? Conscient donc de l’importance de ce mois, Ali Diasso dit avoir tout planifié avec son épouse. Par ailleurs, il dit n’avoir pas constaté une flambée des prix des produits comme le sucre et le lait pendant ses courses. Comme Ali Diasso, Mariam Sanfo, ménagère, dit s’atteler à mieux préparer ce mois. « Nous nous attelons comme nous pouvons pour les préparatifs. Très tôt le matin, je ferai la cuisine pour ma famille pour qu’on puisse jeûner », a-t-elle dit. Son souhait est que cette année ne connaisse pas une flambée des prix de certains produits prisés lors du Ramadan : « Je souhaite que les prix des produits comme le sucre, le riz et l’huile restent stables parce que c’est un mois où l’on fait beaucoup de dépenses ». Actuellement, a-t-elle fait remarquer, aucune denrée alimentaire n’a vu son prix augmenter. Aïcha Rouamba, gérante de boutique, a émis le même souhait : « Je souhaite que les prix des produits les plus sollicités en ce mois de jeûne, à savoir le sucre, l’huile et le lait, ne grimpent pas pour que j’aie de la clientèle ». Selon elle, les prix sont pour l’instant stables. Toutefois, craint-elle, si une quelconque augmentation s’opère chez les fournisseurs, les commerçants seraient obligés de faire pareil. « Mais cela n’est pas mon souhait parce que je risque de perdre de la clientèle », a-t-elle dit. Thomas Ouédraogo, commerçant, nous confie également que le prix d’aucun produit n’a augmenté. « Hier (ndlr : le lundi 9 juillet), j’ai même reçu la visite de quelques agents qui ont contrôlé le prix de mes produits pour vérifier si je n’avais pas augmenté », a-t-il confié. Et de poursuivre que son souhait est que les prix restent stables car cela augmente la clientèle. Le constat est le même chez Séni Simporé, commerçant au marché de Gounghin : aucun produit n’a connu une hausse de prix. Comme quoi, tout est actuellement réuni pour que les musulmans passent un bon mois de Ramadan .
Par Youssouf COMPAORE et S.Z
Renathe BAMBARA (stagiaires)