Grève des GSP : des parents de détenus manifestent

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Publié le mardi 21 juin 2016 | Le Pays

© Autre presse par DR
La Maison d`arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco)

Des parents de détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ont observé un mouvement d’humeur hier 20 juin 2016, à Ouagadougou. Ils souhaitent qu’une solution soit trouvée à la grève de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP ) afin que les jugements de leurs parents se fassent dans les meilleurs délais.

Mobilisée au bas côté de l’avenue Yamsé, non loin de la MACO, hier 20 juin 2016, la foule de parents de détenus ne pouvait passer inaperçue. Majoritairement constitués de femmes, ces parents de détenus ont manifesté pacifiquement leur mécontentement face à ce qu’ils ont qualifié d’injustice : la grève de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP). Visiblement remontés contre le gouvernement, les manifestants étaient massés au bord du goudron qui fait face à la MACO. Sur les Pancartes, on pouvait lire : « Nous voulons des jugements pour nos enfants. Voici plus de 2 mois qu’ils sont détenus illégalement », « 2 mois 6 jours que nos parents sont sans jugement. Monsieur le président, vous êtes interpellé ». Selon Jacques Kientéga, l’un des parents de détenus, porte-parole des manifestants, leur mouvement est liée à la grève de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP). « Le problème, c’est la grève des GSP. Ils ne permettent pas qu’un détenu sorte pour aller au palais de justice. Ils ne permettent pas non plus qu’un délinquant entre à la MACO, parce qu’il n’y a plus de déferrement, il n’y a pas de jugement. Et nous sommes en danger. On enferme quelqu’un sans jugement et le gouvernent s’en fout. C’est un manque de considération ! Alors que si on écoute certains détenus, on va les relaxer. Toutefois, on n’est pas sorti pour dire de libérer les détenus. Mais qu’on les juge et qu’on les punisse à la hauteur de leurs forfaits. Si c’est 10 ans, qu’ils soient condamnés à 10 ans. Certains ont passé 5, 6, 7 mois sans jugement. Ce n’est pas intéressant. Les GSP sont en grève depuis le 14 avril 2016, et on ne dit rien sur leur cas », a confié Jacques Kientéga, le porte-parole des parents de détenus. Pour eux, le gouvernement doit régler d’abord la situation des GSP ou communiquer afin que l’on sache ce qui se passe. Aux dernières nouvelles, ils auraient rencontré un émissaire du ministère de la Justice qui a promis transmettre leur message à qui de droit.

Alou DJABOUGA
(Stagiaire)

Légende

1- La plupart des manifestants étaient des femmes

2- Jacques Kientéga et ses camarades exigent la résolution rapide de la situation