Ouagadougou - 10% des Burkinabè détiennent près de 30% de la richesse nationale, a déploré lundi le Premier ministre Paul Kaba Thiéba qui table sur le Plan national de développement économique et social (12 000 milliards de FCFA) pour réduire cet écart.
«Les 10% de la population les plus riches détiennent environ un tiers (30%) de la richesse nationale. Quant aux 10% les plus pauvres, leur part dans la détention de la richesse nationale demeure inférieure à 3% depuis 1990 », a expliqué M. Thiéba, citant une étude de la Banque mondiale, à l’ouverture des Assises nationales sur le Plan national de développement économique et social (PNDES).
Le chef du gouvernement burkinabè a, en, outre précisé que de « fortes disparités» subsistent également entre les centres urbains et les zones rurales, dans lesquelles vivent environ 72% de la population burkinabè contre 61% au niveau de l’UEMOA et 63% en Afrique.
Le Premier ministre a soutenu que les conditions de vies précaires dans les zones rurales et les fortes inégalités avec les centres urbains se traduisent par une migration des campagnes et villages vers les principales villes.
D’où un transfert de pauvreté dans ces villes, a-t-il martelé. «Cinquante-cinq ans après son accession à la souveraineté nationale, les performances économiques et sociale de notre pays demeurent insuffisantes pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités», a dit M. Thiéba.
Du 20 au 21 juin prochain, environ 300 participants représentant toutes les composantes de la société burkinabè et les partenaires techniques et financiers réfléchiront sur le PNDES, le nouveau référentiel de développement au Burkina Faso qui table sur une croissance de 7,3 % sur la période 2016-2020.
Evalué à 12.008 milliards de FCFA avec un investissement annuel d’environ 2.400 milliards de FCFA, ce programme exige des nouvelles autorités des actions de mobilisation de ressources financières à tous les niveaux.
Du reste, le président Roch March Christian Kaboré a pu mobiliser plus de 370 milliards de F CFA lors de ses récentes visites en Belgique et au Luxembourg, pour soutenir le programme.
Selon des sources concordantes, une table ronde des bailleurs de fonds est aussi prévue en septembre 2016 à Paris, pour tenter de mobiliser près de 10.000 milliards de FCFA auprès des partenaires au développement.
«Oui, nous ne pouvons pas nous satisfaire de l’état actuel de nos performances économiques et sociales», s’est lamenté le Premier ministre qui a soutenu que le PNDES vise à insuffler «une dynamique de croissance» au Burkina Faso.
Agence d’Information du Burkina