Les différents acteurs du plan national d’Organisation des secours (ORSEC) étaient en compagnie du ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité (MATS) pour une première prise de contact dans le cadre de la mise en œuvre du plan ORSEC national. C’était le lundi 9 juillet 2013, à la direction générale de la coopération, à Ouagadougou.
Faire le point des dispositifs de réponses mis en place par le gouvernement pour la gestion des catastrophes et prendre les dispositions idoines à l’orée de la saison hivernale. Tels étaient les objectifs de la rencontre entre le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité et les acteurs du plan ORSEC national. Il s’est agi pour les organisateurs, lors de cette réunion, de passer en revue les missions et les attributions des différentes composantes du plan et de procéder à l’identification de leurs membres répertoriés. Aussi était-il question de préparer les uns et les autres afin que chacun soit prêt à jouer le rôle qui lui est dévolu en cas de nécessité. En préambule, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, a tenu à rappeler les événements qui ont mené le gouvernement à améliorer son dispositif. Selon lui, c’est suite aux inondations du 1er septembre 2009, qui ont révélé certaines imperfections organisationnelles des dispositifs de réponses d’urgence aux catastrophes, que le gouvernement a pris un certain nombre de mesures complémentaires de réponses aux situations de crise. «En septembre 2009, on s’est réveillé un matin et la ville était sous l’eau. On ne savait pas comment s’organiser. Les sapeurs-pompiers étaient d’un côté, les policiers de l’autre. Nous n’avions pas une vision de l’ampleur du phénomène. Face à cette désorganisation totale, le gouvernement a décidé d’adopter une véritable politique de gestion des catastrophes», a-t-il expliqué. Au nombre de ces mesures, il y a entre autres, la politique nationale de protection civile et les plans d’Organisation des secours (ORSEC) qui sont des dispositifs de planification interministériels de réponses aux catastrophes dans la phase des premiers secours-sauvetages. Ces plans, a indiqué Jérôme Bougouma, permettent de mobiliser et de coordonner les moyens nécessaires pour faire face aux accidents, sinistres et catastrophes de toute nature et d’une certaine gravité. «Il faut maintenant apprendre aux uns et aux autres, aux corps de métier qui y interviennent, à travailler ensemble», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité a confié qu’un système de communication sera mis en place lors de la réunion pour faciliter une mobilisation rapide des différents acteurs en cas de sinistre. Des exercices seront également organisés pour leur permettre de se préparer à d’éventuelles interventions. Toujours selon lui, la protection civile, avec l’appui du ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a décidé de recruter une vingtaine de jeunes par arrondissement afin de les former aux premiers secours. Cela, quand on sait que ces jeunes sont les premiers à intervenir en cas d’incidents. C’est pourquoi Jérôme Bougouma a invité les jeunes à cultiver l’esprit de volontariat .
Par P. Adeline Clémence ZINABA et Julie PELLAUX (Stagiaire)