Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure et la Coopération Suisse au Burkina Faso ont lancé, le jeudi 16 juin 2016 à Sapouy, le programme d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne.
Le Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso est préoccupé par la qualité des prestations de services dans les communes et régions du Burkina Faso. Elle a procédé, en collaboration avec le ministère en charge de l’administration territoriale, au lancement du programme d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne, le 16 juin 2016 à Sapouy dans la province du Ziro. La cérémonie, qui a eu lieu au stade communal, a connu la participation de nombreuses personnalités ainsi que des délégations des communes bénéficiaires du projet. Elle a été marquée par une série de discours dont celui du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré. Celui-ci, dès l’entame de son propos, a traduit la reconnaissance du gouvernement burkinabè à son partenaire suisse pour ce programme qui vise à renforcer les capacités opérationnelles des collectivités territoriales. D’un coût total de plus de douze milliards de F CFA, ce programme, financé à 99% par le gouvernement suisse, a trois composantes à savoir, la gouvernance locale et le renforcement des capacités, le financement des plans locaux de développement et enfin, la mise en réseau des communes urbaines et rurales à travers la réalisation de pistes rurales. Il intervient dans 26 communes réparties, entre autres, dans les régions du Nord, de l’Est et du Centre-Ouest ainsi que les conseils régionaux des régions ci-dessus citées. Débutée en mars 2015, la période d’exécution court jusqu’en février 2018,,,, soit 3 ans. A en croire le ministre d’Etat, après trois décennies de mise en œuvre de la décentralisation au Burkina Faso, de nombreux défis restent à relever, les effets escomptés se faisant toujours attendre. Au nombre de ces défis, a-t-il dit, figure en bonne place la récurrente question de l’insuffisance des ressources tant humaines qualifiées que financières pour fournir des services publics répondant aux besoins socioéconomiques des populations, notamment des zones rurales.
Plus de transparence dans la gestion des fonds
Et le ministre en charge des collectivités ne pouvait trouver meilleure occasion que le lancement de ce programme pour exprimer toute sa joie et son enthousiasme. Simon Compaoré a, d’ores et déjà, demandé aux responsables des différents volets du projet, de faire preuve de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des fonds dont ils auront la charge. Aux délégations venues des communes bénéficiaires, l’ancien maire de Ouagadougou a confié ceci : « Le développement de nos collectivités incombe à chacun de nous. De ce fait, engageons-nous donc individuellement et collectivement, à être des artisans du développement à la base pour le bonheur de notre pays, le Burkina Faso ». Prenant la parole, la directrice suppléante de la Coopération suisse au Burkina Faso, Dominique Crivelli, s’est réjouie du lancement du programme non sans remonter l’origine. « Le programme d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne est l’aboutissement d’un processus de réflexion et de concertation initié par le Bureau de la Coopération suisse avec l’Etat burkinabè et ses partenaires autour des enjeux de la décentralisation », a-t-elle confié. Ce projet témoigne, selon elle, de l’excellence des relations entre son pays et le Burkina Faso. Elle en veut pour preuve, les nombreux autres programmes à travers lesquels la Suisse a soutenu le développement socioéconomique du Burkina Faso : le Programme de développement des villes moyennes (PDVM) en 1992, le programme Appui à la gestion communale (AGEC) en 2004, le programme d’approvisionnement en eau potable des communautés, etc. A l’entendre, le présent programme va s’étendre sur douze prochaines années, subdivisé en quatre phases de 3 ans chacune.
Beyon Romain NEBIE