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© aOuaga.com par Edem Gadegbeku
Les Burkinabés du Togo saluent le succès du processus électoral dans leur pays d`origine Lomé, le 20 décembre 2015. Banlieue de Baguida. En prélude à l`investiture du Président Roch Marc Christian Kaboré, les Burkinabés du Togo ont organisé des retrouvailles, sur initiative du MPP-Togo. |
Sauf revirement de dernière minute, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à Banfora ira à la conquête du fauteuil de maire avec deux candidats. Mis à l’écart après les primaires du 12 juin, l’opérateur économique N’Golo Drissa Ouattara a décidé de défier le MPP en se portant candidat face à Massadjami Sirima, le candidat officiel du parti désigné par « consensus » lors d’un conclave le 18 juin.
Officiellement, il revient donc à Massadjami Sirima de briguer le fauteuil de maire au compte du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Ce choix tant attendu et qui faisait des gorges chaudes a été finalement décidé dans la soirée du 18 juin 2016 à l’issue d’une deuxième primaire qui a connu des discussions houleuses. Ainsi, N’Golo Drissa Ouattara qui avait surplombé la liste de concurrents avec 20 voix contre 8 pour son poursuivant immédiat Massadjami Sirima lors des primaires du 12 juin 2016, a été écarté de la course, selon une lettre signée du président par intérim du MPP, Salifou Diallo. C’est cette lettre très sommaire datant du 14 juin 2016, que le SG de la sous-section MPP de Banfora est instruit d’écarter l’opérateur économique N’Golo Drissa Ouattara. Cette lettre évoque de « graves irrégularités et des actes de corruption électorale» orchestrés par Drissa Ouattara. Toute chose contraire, selon le président par intérim du MPP, à l’esprit et à la lettre de la loi n°055-2004/AN portant code général des collectivités territoriales. Ce dernier qui semble être surpris et très remonté, s’est demandé pourquoi donc le parti lui avait-il permis de se présenter aux primaires du 12 juin 2016 ? «Les premiers responsables du parti ignoraient-ils les dispositions de cette loi qui ont été citées dans cette lettre» ? S’est-il interrogé. N’Golo Drissa Ouattara a conclu que ces directives ne proviennent nullement de Salifou Diallo. Par conséquent, il estime qu’elles sont nulles et non avenues. Au regard de toutes ces observations, il a confié à la presse qu’il demeure toujours dans la course pour l’élection du maire de la commune de Banfora prévue ce lundi 20 juin 2016. La rencontre qui a été le cadre de cette désignation, a été chapeautée par une mission du bureau national conduite par le député Joseph Bissiri Sirima et le Docteur Emile P. Paré. Au cours de ce conclave, deux camps se sont dégagés. Il y a ceux qui ont opté pour la reprise totale des votes et de l’autre, ceux qui refusaient catégoriquement toute reprise. Un troisième groupe (20 conseillers) fidèle à N’Golo Drissa Ouattara a boudé la rencontre. Vingt- deux conseillers municipaux du MPP étaient présents y compris M. Ouattara qui était accompagné par deux de ses «fidèles lieutenants». Dans la confusion, Issa Soma, l’un des candidats aux primaires, a choisi de retirer sa candidature et de décliner tout poste aussi bien à la mairie qu’au Conseil régional. Tout porte à croire que l’élection du maire de Banfora prévue ce lundi 20 juin 2016 pourrait connaître un retentissement.
Mamadou YERE
(AIB Comoé)
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