Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a dénombré "32.229 réfugiés maliens au Burkina, à la date du 31 mai", selon sa Représentante Gogo Hukportie, face à la presse vendredi à Ouagadougou.
Sur un total de 33.000 réfugiés recensés au Burkina, ces Maliens sont surtout présents dans deux camps (Mentao et Goudoubo) situés à Dori au Nord du pays à environ 300 kilomètres de Ouagadougou.
Le HCR a également noté des réfugiés qualifiés d’"urbains", estimés à 483, composés essentiellement de Centrafricains (185), Tchadiens (113), Rwandais (50), Congolais de Brazzaville (43), Togolais (16), et Ivoiriens (04), a précisé la première responsable de l’Organisation au Burkina, évoquant des raisons notamment politiques.
"Un réfugié est une personne qui, en raison de son appartenance religieux, politique ou idéologique, a quitté son pays pour un autre afin d’y obtenir protection et assistance", a poursuivi Gogo Hukportie qui a annoncé la célébration de la journée mondiale du réfugié le 20 juin.
Avec le concours de la Commission nationale pour les réfugiés (Conaref), la journée décrétée en 2001 par les Nations unies en vue de plaider pour les réfugiés, sera célébrée le 20 juin cette année au Burkina sur le site de Goudoubo à environ 300 Km de Ouagadougou sous le thème: "Avec les réfugiés", pour passer un message fort, selon Mme Hukportie.
En ce qui concerne un éventuel retour des réfugiés maliens, la Représentante du HCR au Burkina a indiqué que "toutes les conditions ne sont pas tout à fait réunies (notamment au Mali) pour que l’organisation organise leur retour", expliquant qu’il "n’y a pas encore la paix".
Le Mali, vaste pays sahélien d’Afrique occidentale, est en proie à des violences depuis janvier 2012, à la suite d’une rébellion déclenchée par le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) dans les régions du Nord, pour réclamer une "gestion autonome" de cette partie du pays.
BBO