Cent quarante gendarmes burkinabè sont attendus les 20, 22 et 23 juin à Gao au Nord du Mali dans le cadre de la Mission onusienne de maintien de paix dans ce pays voisin en conflit politico-militaire depuis 2012, a appris un journaliste de ALERTE INFO.
Cet escadron dirigé par le commandant Kanou Coulibaly et qui constitue le 31ème Escadron de soutien à la paix, sera "déployé à Gao dans le secteur Est" et aura pour mission de "protéger le personnel et les installations des Nations unies, soutenir les opérations de police qui requièrent une réponse formelle et pouvant comporter un haut risque et qui dépasse la capacité du policier individuel des Nations unies et maintenir l’ordre", a confié le général Pingrenoma Zagré, chef d’état-major général des armées.
L’unité de 140 gendarmes, prête à décoler pour une mission d’une année, est constituée "d’un groupe de commandement, un peloton hors rang chargé du soutien et de trois pelotons de marche identique".
Le général Zagré qui a souhaité une bonne mission aux gendarmes en partance pour le Mali, les a exhorté à "mettre en œuvre leur savoir, respecter les règles d’engagement, c’est-à-dire les conditions dans lesquelless les soldats de la paix peuvent être autorisés à faire usage de leurs armes et avoir un comportement décent qui fait honneur aux forces armées" du Burkina.
Selon le chef d’état-major général des armée, les moyens logistiques mis à la disposition de l’escadron ont été déployés les 11 et 12 mai dernier, les invitant à en faire bon usage.
Le chef de l’escadron, le commandant Kanou Coulibaly, conscient de la tâche qui leur est confiée, a souhaité que le peuple malien les accepte et que celui de leur pays d’origine, le Burkina, les soutienne afin qu’ils puissent mener à bien leur mission.
En début d’année 2016, 850 soldats du bataillon Badenya 4 (fraternité) ont été déployés au Nord du Mali dans le but de contribuer à ramener la paix dans ce pays voisin dont la région du Nord est en proie à des attaques terroristes.
Un premier bataillon (Badenya 1) avait été déployé par le Burkina au Mali en 2013, suivi de Badenya 2 en février 2014 pour renforcer les rangs des hommes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (Minusma) en vue de sécuriser ce pays.
Depuis huit ans, le Burkina participe activement à des missions de maintien de la paix dans des pays en conflit notamment au Darfour et au Mali et occupe "le 11e rang des pays contributeur de troupes", selon le général Zagré.
Dans le cadre de la mission de maintien de paix au Mali l’armée Burkinabè a perdu à ce jour neuf de ses soldats qui ont été tués dans des attaques notamment des embuscades, depuis le déploiement des Casques bleus en avril 2013 dans ce pays, après le déclenchement d’une rébellion séparatiste dans les régions du Nord en janvier 2012.
DZO