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Assistance aux martyrs: le ministère de la Femme réfute des «allégations mensongères»
Publié le vendredi 17 juin 2016  |  FasoZine




La Secrétaire générale du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de Famille (MFSNF), Fati Ouédraogo, a donné le 16 juin 2016 une conférence de presse sur les actions menées en faveur des victimes de l’insurrection. Ce point de presse visait à donner les informations nécessaires sur cet accompagnement social en vue de lever toute équivoque pouvant être suscitée par la récente sortie de porte-paroles des victimes.

En plus d’apporter une précision sur la gestion légale ou normale des fonds destinés à accompagner les victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat du 16 septembre 2015, la conférence de presse du 16 juin 2016 a permis de préciser le type d’appui dont bénéficient ces dernières. Il s’agit effectivement, pour l’instant, d’une assistance, d’une aide ou d’un accompagnement social dont les fonds ont été générés par les retombées du mois de la solidarité.

Ont alors été collectés, à en croire Fati Ouédraogo, Secrétaire générale du MFSNF, plus de 100 millions de F CFA, contre 60 millions escomptés. Bien que seulement plus de 25 millions eussent été collectés pour les victimes de l’insurrection, le gouvernement a décidé d’en déployer plus de 62 pour alléger la souffrance des victimes ou leurs ayants droit. Il ne s’agit donc pas ici d’indemnisation des victimes mais d’accompagnement au nom de la solidarité nationale. Car, pour ce qui est de l’indemnisation, ont précisé les animateurs du point de presse, il faut une décision de justice.

Et dans la mise en œuvre de cette assistance, la secrétaire générale du MFSNF et ses collaborateurs ont insisté sur le fait que ses services qui sont légalement compétents pour gérer les fonds alloués s’appuient sur des décrets gouvernementaux pour travailler. En plus de cela, le principe de base consiste à appuyer directement les bénéficiaires sans passer par quelque intermédiaire que ce soit. Entre autres actions menées, il est mentionné dans la déclaration liminaire, des visites gouvernementales de soutien psychologique aux familles des personnes décédées, des visites à domicile pour évaluer les besoins de prise en charge, la prise en charge de ces besoins. Cette prise en charge s’est faite sous forme d’appuis scolaires et sanitaires, de formation professionnelle, entre autres.

Les acteurs du MFSNF révèlent par ailleurs que plus de 18 millions ont été collectés pour les victimes du coup d’Etat, et plus de 10 millions ont été dépensés à leur profit sous forme de présentation des condoléances aux familles des décédés, d’appuis scolaires et sanitaires, de création d’activités génératrices de revenus, d’assistance aux blessés et autres. Quant à l’assistance alimentaire assurée par le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur), sa valeur s’élève à plus de 52 millions de F CFA pour les victimes de l’insurrection, et à plus de 12 millions pour celles du coup d’Etat.

Tout en rappelant leur disposition et leur disponibilité à fournir plus de détails à qui veut sur la gestion de l’assistance aux victimes de ces deux événements, Fati Kaboré et ses collaborateurs ont manifesté leur étonnement d’entendre des accusations de gestion solidaire des fonds qu’ils considèrent du reste comme étant des « allégations » mensongères.

Ils n’ont cependant pas souhaité polémiquer sur les raisons de ces accusations qu’ils jugent non fondées, surtout quand celles-ci viennent de personnes avec qui ils ont eu récemment des échanges cordiaux, clairs et francs sur le même sujet. L’une de ces personnes étant le président de l’Association des martyrs de l’insurrection et du coup d’Etat, P. K. Victor Ouédraogo.

Lors d’une rencontre tenue le 13 juin dernier entre les parents des victimes et le président Roch Marc Christian Kaboré, Victor Kaboré a pourtant laissé entendre que le MFSNF refuse de rencontrer leurs associations et préférait les contourner.

Juste Samba
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