Sur initiative des syndicats de l’enseignement de base de la province du Boulkiemdé, les enseignants du primaire, mobilisés pour la correction des épreuves du certificat d’études primaires (CEP), ont suspendu hier jeudi 16 juin la correction des copies pour des raisons pécuniaires. Selon Pierre Kinda, responsable à la formation syndicale du SYNATEB, c’est essentiellement le non-versement de la prise en charge et des indemnités de correction qui serait à l’origine de cette attitude des instituteurs.
Selon notre interlocuteur, la prise en charge est versée d’habitude le premier jour de la correction dès l’arrivée des correcteurs. Les indemnités de correction sont versées, elles, au plus tard à la fin de la correction. ‘’Nous sommes au dernier jour de la correction (hier jeudi, NDLR) et aucune de ces indemnités n’est versée. Nous avons donc décidé de bloquer la dernière épreuve afin de nous faire entendre et d’exiger satisfaction’’, a expliqué Pierre Kinda. Un mouvement largement suivi dans la province, même si nous avons appris que dans quelques localités la correction a été poursuivie jusqu’au bout.
Joint au téléphone, un responsable du service financier de la direction provinciale de l’éducation nationale (DPENA) du Boulkiemdé nous a assuré que tout est rentré dans l’ordre. A l’en croire, les chefs des circonscriptions d’éducation de base (CCEB) de la province ont reçu les chèques liés à ces indemnités ce jour même de la suspension, c’est-à-dire hier jeudi, aux alentours de 10h30 et d’autres attendaient de rentrer en possession de leurs chèques. Une fois les chèques retirés, ces CCEB doivent les toucher au Trésor puis désintéresser les correcteurs de leur circonscription.
Espérons que tous ces mouvements seront faits avec diligence afin que cette dernière ligne droite puisse être franchie pour permettre aux élèves d’avoir leurs résultats conformément au calendrier arrêté. Du reste, Pierre Kinda nous a assuré que dès que les enseignants entreraient en possession de leur dû, ils achèveraient la correction. Espérons aussi qu’au moment où vous lisez ces lignes, la correction a repris, pour ne pas dire qu’elle est achevée.
Cyrille Zoma