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Sécurité au Burkina : pas de secret-défense pour les députés
Publié le vendredi 17 juin 2016  |  L`Observateur Paalga
Décorations
© aOuaga.com par A.O
Décorations : la nation reconnaissante à plus de 800 de ses fils
Jeudi 10 décembre 2015. Ouagadougou. Palais de Kosyam. Plus de 800 personnes ont été décorées à la veille du 55e anniversaire de la fête nationale de l`indépendance pour services rendus à la nation en présence du président de la transition, président du Faso, Michel Kafando. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`UNIR/PS




Les défis sécuritaires du Burkina sont devenus si énormes que les députés veulent désormais voir clair dans le système de sécurité. En effet, sur initiative du National democratic institute (NDI), en collaboration avec la Coopération danoise, les députés membres de la Commission Défense et Sécurité (CODES) de l’Assemblée nationale bénéficient de trois jours de formation sur le contrôle parlementaire du secteur de la Sécurité. La session s’est ouverte le mercredi 15 juin 2016 à Ouagadougou.

La question de la sécurisation du territoire burkinabè, à l’image d’autres pays de la sous-région, en proie à des attaques terroristes, devient de plus en plus stressante. Le parlement, dans son bon rôle de «légiférer pour donner à l’Etat les moyens d’assurer ses fonctions régaliennes dans la sécurité du territoire national, des personnes et de leurs biens, la protection des droits du citoyen et des libertés fondamentales », a donc décidé de se faire des armes en matière de contrôle sécuritaire. En effet, sur initiative du National democratic institute (NDI), dans le cadre d’un programme financé par la Coopération danoise et dénommé «Renforcer le contrôle et la surveillance démocratique du secteur de la sécurité» qu’il exécute, les députés sont à l’école de la défense du 15 au 17 juin 2016 à Ouagadougou.

Il s’agit, précisément, des députés membres de la Commission Défense et Sécurité (CODES), qui renforcent leurs compétences en contrôle parlementaire du secteur de la Sécurité. Durant les 3 jours de session, ils vont, entre autres, se familiariser avec les outils nécessaires au contrôle, parlementaire dans les secteurs de la défense et de la sécurité, s’informer sur les concepts, principes et exigences du contrôle et définir des pistes d’actions prioritaires pour un suivi adé- quat du secteur. «L’enjeu est de prendre en compte les attentes des populations en matière de sécurité et de défense pour le Burkina Faso, dans le contexte sous-régional, régional et international et vos marges de manœuvre en tant que parlementaires dans la conception et la mise en œuvre des finances publiques, politiques et programmes relatifs à la défense et la sécurité », a indiqué aux participants, la repré- sentante résidente du NDI, Aminata Faye Kassé. A cet effet, elle a invité les uns et les autres à profiter des échanges tout au long de la formation, notamment des communications qui leur seront dispensées par les deux éminents experts, à savoir, le général Mahamadou Niakaté du Mali et le colonel Jean Pierre Bayala du Burkina Faso. Présidant l’ouverture des travaux, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Sankara, qui n’a pas manqué de saluer la collaboration entre le parlement et le NDI, a relevé l’opportunité de la tenue d’un tel atelier.

«Il se déroule au moment où l’Afrique souffre d’un réel déficit de contrôle parlementaire institutionnalisé, effectif et efficace dans le domaine du secteur de la sécurité. Les membres des commissions de défense et de sécurité, dans leurs attributions, ne parviennent pas toujours, et ce dans la plupart des Etats, à jouer pleinement leur rôle de contrôle et à assumer leur statut d’acteurs dans la gouvernance de la sécurité», a-t-il affirmé. Pour Me Bénéwendé, il est pourtant nécessaire d’avoir un système de contrôle civil et démocratique pour assurer la transparence et l’obligation de rendre compte des forces armées et de sécurité. Abondant dans le même sens, l’ambassadeur du Danemark au Burkina, Bo Jensen, fera remarquer qu’ une des conditions préalables à une société pacifique, stable et démocratique est que les forces de sécurité acceptent et soutiennent l’ordre constitutionnel et se considèrent comme les serviteurs et les gardiens de cet ordre. C’est là d’ailleurs que revêt à son sens toute l’importance de la rencontre. «C’est une occasion qui est offerte pour mener de riches réflexions dans le sens de vos responsabilités vis-à-vis de la bonne marche du secteur de la sécurité, qui constitue en effet un des éléments essentiels pour le maintien d’une paix durable et la prévention des conflits », a-t-il lancé aux participants, les invitant à tirer profit de cette belle opportunité qui leur est offerte.

Alima Séogo/Koanda
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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