Ouagadougou - Le Burkina a lancé jeudi la construction d’une centrale solaire de 33 mégawatts, "la plus grande du Sahel", dans ce pays ensoleillé d’Afrique de l’ouest, où l’électricité demeure une denrée rare pour plus de 80% de la population.
Au total, le Burkina Faso compte injecter dans les cinq prochaines années une centaine de mégawatts d’énergie solaire dans son réseau électrique, soit la moitié de ce qu’il produit actuellement (environ 200 MW).
La centrale dans le village de Zagtouli, près de la capitale Ouagadougou, nécessitera la pose de 129.600 panneaux solaires étalés sur une superficie totale de 60 hectares et sera ainsi "la plus grande jamais construite dans le Sahel" lors de sa mise en service dans 14 mois, selon les autorités
burkinabè.
"La centrale solaire de Zagtouli ouvre la voie au développement des énergies renouvelables au Burkina Faso qui est un des engagements pris lors de la COP 21 à Paris (...)", a déclaré le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Oumar Dissa.
La société CEGELEC, filiale du groupe français Vinci, est en charge de la construction de cette centrale solaire d’un coût de 47,5 millions d’euros, dont 25 millions d’euros de dons de l’Union européenne et un prêt de 22,5 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD).
L’entreprise allemande Solarworld fournira les plaques solaires, a indiqué le chef de la coopération de l’Union européenne à Ouagadougou, Thierry Barbe.
L’écrasante majorité des 19 millions de Burkinabè n’ont pas accès à l’électricité. Les Burkinabè sont seulement 18% à bénéficier du courant électrique et les délestages sont légion surtout en période de canicule où les températures montent souvent jusqu’à 45 degrés à l’ombre.
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