10ième édition des Journées européennes du Développement (JED) a débuté le 15 juin 2016 à Bruxelles en présence de chefs d’Etat dont le Président du Faso, du Secrétaire général de l’ONU et de plusieurs personnalités internationales.
Placée sous le thème « Objectifs du développement durable en action : notre monde, notre dignité, notre futur », cette 10ième édition des JED a connu une participation remarquable tant en quantité qu’en qualité. Des chefs d’Etat, d’éminentes personnalités de divers domaines, des acteurs d’Organisations non gouvernementales (ONG) et de la société civile, en tout près de 6000 participants venus de 140 pays. Une dizaine de discours ont été entendus à l’ouverture des travaux avec un dénominateur commun : les Objectifs du Développement Durable (ODD) avec un accent particulier sur le développement solidaire.
Pour le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur BAN Ki-Moon, les ODD ne pourront se réaliser qu’en privilégiant la solidarité internationale. « Le développement durable doit être intégré dans toutes les politiques, toutes les visions des Etats », a déclaré BAN Ki-Moon.
Invité à prendre la parole, le Président du Faso a, du haut de la tribune de l’édition 2016 des JED d’abord transmis les salutations du vaillant peuple du Burkina Faso à tous les participants. Roch Marc Christian KABORE a ensuite décrit la situation politique du pays depuis l’insurrection populaire : « L’organisation réussie des élections couplées, présidentielle et législatives du 29 novembre 2015 a consacré la maturité politique des Burkinabè qui ont su se surpasser pour offrir une belle leçon de démocratie en sortant de la plus grave crise politique de son histoire. Le 22 mai dernier, nous avons bouclé, avec l’organisation réussie des élections municipales, le retour intégral à l’ordre constitutionnel avec la mise en place de toutes les institutions représentatives pour nous donner les moyens de réaliser la volonté du peuple souverain du Burkina Faso selon les standards démocratiques universellement reconnus », a indiqué le Président KABORE.
Revenant sur le contenu même de la 10ième édition des Journées européennes du Développement qui est « paix, justice et institutions efficaces », Roch Marc Christian KABORE a démontré que l’expérience démocratique burkinabé est « plus que jamais en phase avec ces préoccupations de la gouvernance dans tous les pays du monde en général, et dans le tiers-monde en particulier ».
Selon le Président du Faso, il s’agit encore et toujours de « créer ou consolider les conditions d’une participation citoyenne responsable à la gestion des affaires publiques et à la mise en œuvre des réformes rendues nécessaires et incontournables dans la quasi-totalité des secteurs d’activités ». La bonne gouvernance qu’il souhaite et entend mettre en œuvre passe par là ; d’où cette interpellation des décideurs : « Tous les dirigeants de nos Etats et les responsables à différents niveaux sont interpellés individuellement et collectivement pour que cessent les injustices, les passe-droits au sommet, l’exploitation de la misère des hommes et des nations. Ces injustices alimentent les crises et les violences diverses, au nom de la politique, de la foi ou de la justice ».
Du haut de la tribune des JED, édition 2016, le Président du Faso a expliqué sa nouvelle vision pour bâtir un Burkina nouveau : solder le passif judiciaire du pays tout en créant un environnement social sain où les gouvernants sont responsables devant les usagers : « Sous ma direction, le Burkina Faso s’est engagé à vider les dossiers pendants devant la justice et qui ont longtemps défrayé la chronique au niveau national et préoccupé nos partenaires internationaux. Au nombre de ceux-ci, l’affaire Thomas SANKARA, mais aussi les dossiers relatifs à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le coup d’Etat du 16 septembre 2015, les crimes de sang, les crimes économiques et politiques sous la IVème République. La lutte contre la corruption, et de manière plus globale, la mise en œuvre de bonnes pratiques à travers les audits sur la gestion des gouvernements précédents et le devoir de redevabilité qui pèse désormais sur toute personne exerçant une parcelle de l’autorité de l’Etat devront nous permettre d’assainir le climat des affaires et d’attirer au Burkina Faso des investissements directs ».
Les JED 2016 ont donné aux dirigeants du monde, l’opportunité d’exposer leurs projets de société pour un monde sûr, stable et prospère, gage d’une réussite des ODD. Le Président du Faso avant de conclure son allocution, s’est joint à ses pairs pour aussi appeler à plus de solidarité : « c’est dans la coordination de nos actions au plan international que nous pourrons créer de manière durable les conditions de la paix, de la stabilité, de la prospérité et de la solidarité en faveur des peuples du monde ».