Plusieurs personnes ont été blessées le vendredi 10 juin à Barani lors de la désignation des candidats du MPP aux postes de maire et autres du conseil municipal de ladite commune.
Dans toutes les communes où le mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a remporté la majorité lors de municipales du 22 mai, le parti a envoyé des missions pour aider à l’organisation des élections des membres des conseils municipaux, à travers la désignation des candidats aux différents postes.
Si les primaires se sont déroulées dans le calme à Nouna où les conseillers MPP de la commune ont préféré Issouf Traoré (64 voix) comme candidat au détriment d’Alexandre Goussa (27 voix), ce n’était pas le cas à Barani. Là-bas la rencontre a été perturbée par une bagarre entre deux factions du parti au pouvoir, faisant au moins quatre blessés dont un grièvement.
Cette friction serait partie du choix, par vote, du candidat au poste de maire. Guezouma Sanou, le chef de mission de supervision de la désignation des candidats MPP dans la Kossi, explique :
« A chaque étape, nous demandons s’il y a un consensus pour les différents postes. Dans le cas contraire, nous passons au vote. C’était le cas pour Barani. Il y avait deux candidats : Mamadou Sidibé et Hamidou Sidibé. L’un a eu 10 voix et l’autre 49. Alors nous avons demandé au perdant (Ndlr : Mamadou Sidibé) s’il avait des objections à faire. Il disait avoir accepté la procédure et les résultats de ce vote.
Entrez et tuez-le !
C’est au moment où on s’apprêtait à signer le procès-verbal, poursuit M. Sanou, qu’il y a eu une intrusion d’ un groupe de personnes qui étaient contre la désignation d’Hamidou Sidibé, et sont venues perturber la fin de la réunion avec des mots sévères tels que :« Entrez et tuez-le ». Se déclencha alors une bagarre généralisée. Nous avons pu extirper le candidat après qu’il a essuyé quelques coups ».
Aux dernières nouvelles, le fils de 22 ans du candidat choisi, qui a été gravement blessé à la tête, est aux soins et sa vie est hors de danger. A en croire Guézouma Sanou, la présence de la police a permis d’éviter des pertes en vies humaines. L’ensemble des forces de défense présentes à Barani sont alertées par rapport à cette situation qui peut dégénérer à tout moment.
Boureima Badini