Le Conseil d’Etat a livré les résultats définitifs des élections municipales du 22 mai, le mardi 14 juin 2016, à Ouagadougou. Le parti au pouvoir, le MPP, arrive en tête avec 11 208 sièges, suivi de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), 3094 sièges et du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) 2 145 sièges.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a obtenu 1 219 630 de voix sur 2 699 164 de votants au cours des élections municipales du 22 mai 2016. Il rafle ainsi 11 208 sièges sur les 19 264 à pourvoir. 487 081 burkinabè ont jeté leur dévolution sur l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Elle s’en est tirée avec 3 094 sièges. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s’est positionnée comme troisième force politique à l’issue des municipales du 22 mai 2016. Il a remporté 2 145 sièges pour 381 032 voix. Ces chiffres ont été rendus publics, le mardi 14 juin 2016, à Ouagadougou, par le Conseil d’Etat, à l’occasion de son audience de proclamation des résultats définitifs des élections municipales de mai 2016. Le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) et la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont eu respectivement 607 et 454 sièges. 64 943 votants ont accordé leurs voix à l’ADF-RDA. Ce qui lui a permis d’obtenir 317 sièges. Elle est suivie de l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS) qui a engrangé 290 sièges grâce à 57 191 de ses militants et sympathisants. Ces résultats confirment quelque peu ceux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Le Conseil d’Etat a examiné ces mêmes résultats, mais en procèdant à des rectifications. (…)Mais ce sont à peu près les mêmes résultats », a expliqué le premier président du Conseil d’Etat, Souleymane Coulibaly. Il s’est agi d’annuler ou de valider certaines erreurs commises dans les bureaux de vote, de statuer sur les recours introduits. A ce titre, il a indiqué que 355 recours sont introduits au niveau des tribunaux administratifs, 27 décisions ont été prises concernant le contentieux du scrutin et du dépouillement. Le Conseil d’Etat a également annulé des résultats après la rectification. « Ces annulations ne sont pas importantes et ne sont pas de nature à modifier fondamentalement les résultats », a rassuré Souleymane Coulibaly. D’ailleurs, les délégués du Conseil d’Etat ont noté une nette amélioration du dispositif mis en place et félicité la CENI. Toutefois, ils ont relevé des insuffisances liées au faible taux de participation, à l’emplacement des bureaux de vote, à l’insuffisance de l’éclairage. Le Conseil d’Etat a formulé des recommandations allant de la formation de tous les acteurs (intervenants, électeurs) à l’harmonisation des dispositions légales des délais de recours, des conditions d’éligibilité.
Djakaridia SIRIBIE
Abdramane Yézouma TALL