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© Ministère par D.R
Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, a séjourné à Sapouy (province du Ziro), le dimanche 8 mai 2016, pour échanger avec les groupes d’auto-défense ‘’Koglwéogo’’ de la localité |
Les groupes d’autodéfense encore appelés Koglwéogo ou «groupes d’autodéfense vont se soumettre aux lois de la république et se démettre de la mission dont ils se sont investi sous le regard jusque-là bien veillant des autorités publiques.
Telle est en substance le contenu de l’annonce faite ce week-end par le ministre d’Etat, ministre en charge de la Sécurité intérieure à l’endroit des responsables de ces groupes dont les agissements, parfois aux antipodes des droits de l’homme, font couler beaucoup d’encre et de salive. Le gouvernement s’engage désormais à lutter contre les tortures, les taxes illicites et les prisons instituées par ces Koglwéogo dans les zones où ils sévissent.
Comme on devrait s’y attendre, la nouvelle de ce changement de fusil d’épaule a été diversement accueillie. Ainsi, pour ceux qui ont toujours pensé que c’est une erreur que de laisser prospérer ces groupes d’autodéfense, le réveil, même tardif du ministre de la Sécurité constitue un acte salutaire, car les droits de l’homme n’ont été que trop bafoués par ces Kolglwéogo.
Pour les autres, il s’agirait d’une diversion des autorités publiques pour donner l’impression de ramener ces organisations anarchiques et tortionnaires sur le droit chemin. Le gouvernement n’aurait véritablement pas de raisons de les faire rentrer dans les rangs, encore moins de leur demander de se soumettre aux Forces régulières de défense et de sécurité. Il faut donc attendre les prochains jours pour voir comment la fin de l’impunité annoncée pour les groupes d’autodéfense va se traduire concrètement sur le terrain.
Bark Biiga
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