L’Etat burkinabè va désormais sévir et mettre fin aux "pratiques inacceptables" des groupes d’auto-défenses dénommés "Koglweogo", a-t-on appris dimanche, de source médiatique.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré a déclaré samedi, au cours d’une rencontre à Fada N’Gourma (capitale de la région de l’Est du Burkina Faso à environ 300 km de Ouagadougou), qu’il ne sera plus toléré certaines dérives des Koglweogo telles que les amendes, les tortures et les prisons privées.
"L’Etat sera ferme face aux Koglweogo et empêchera désormais ces groupes d’autodéfense, de prélever des amendes, d’avoir des prisons privées et de parcourir les villes avec des armes", a déclaré Simon Compaoré dont les propos sont repris par AIB.
Depuis le début d’année 2016, les groupes d’autodéfense dénommés Koglweogo défraient la chronique au Burkina Faso.
En effet, ces Koglweogo, nés dans certaines localités du pays pour y faire régner la sécurité, commettent souvent des dérives.
Entre autres manquements constatés, les Koglweogo prélèvent des taxes et des amendes dans leurs zones d’intervention, infligent des sévices corporels aux présumés auteurs de vol, entrainant parfois des pertes en vie humaines.
Au regard de ces dérives et suite à des critiques véhéments de certaines populations et organisations de la société civile (OSC), l’Etat avait promis de recadrer ces groupes d’autodéfense.
ALK/od/APA