Le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laure Zongo a exprimé la solidarité du gouvernement envers les musulmans, à travers des dons de vivres à différentes structures, le dimanche 12 juin 2016 dans la capitale burkinabè.
Le gouvernement burkinabè s’est engagé à accompagner les fidèles musulmans pour mieux accomplir le jeûne du Ramadan. Cet élan de soutien a conduit le ministre en charge de l’action sociale, Laure Zongo successivement à la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), au palais du Mogho Naaba Baongho et à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou(MACO), pour faire des dons de vivres d’une valeur de plus de 17 millions de F CFA. En premier lieu, c’est au siège du Comité national de secours d’urgence (CONASUR) que la délégation du ministre a reçu la FAIB, accompagnée pour l’occasion de la Fédération des associations des écoles franco-arabes (FAEFA) et de la mosquée du quartier Samandin. A l’ensemble, le ministre Zongo a remis 260 sacs de mil de 100 kg, 210 sacs de maïs de 50 kg, 130 sacs de riz de 50 kg et 80 cartons de sucre, le tout d’une valeur de 13 millions 25 mille F CFA. Le don entre dans le cadre de la solidarité et du partage, deux vertus essentielles qu’il est recommandé de respecter pendant le mois de Ramadan, a expliqué Mme Zongo. Elle a ensuite ajouté que le geste entre aussi dans le cadre des missions régaliennes de son département. Elle a exhorté l’ensemble des Burkinabè à toujours cultiver l’esprit d’entraide, ciment de la cohésion sociale. Le représentant des bénéficiaires, par ailleurs membre du présidium de la FAIB, le Cheick Souleymane Konfé, a exprimé la reconnaissance des fidèles musulmans à l’équipe gouvernementale. L’action est d’autant plus significative que c’est la première fois qu’ils bénéficient d’une telle marque de solidarité, a-t-il dit. De l’avis du dignitaire musulman, plus que le montant du don, c’est le geste qui compte. Il a, par conséquent, formulé des bénédictions à l’endroit du gouvernement et assuré la patronne de la solidarité nationale que la recherche de la paix au Burkina Faso fait partie intégrante de leurs prières. La délégation de Laure Zongo s’est rendue au palais du Mogho Naaba pour effectuer le même geste à l’endroit du roi des Mossé.
La cohésion nationale passe par l’éducation
au civisme
A ce niveau, c’est plus de 9 tonnes de vivres évaluées à près de 3 millions de F CFA qui ont été remises, dont spécifiquement 50 sacs de 100 kg de mil, 40 sacs de 50 kg de maïs, 40 sacs de 50kg de riz et 20 cartons de sucre. Selon les dires du ministre en charge de la solidarité nationale, le gouvernement a voulu témoigner sa solidarité au monarque parce que ses portes sont toujours ouvertes. « Il vient en soutien aux plus démunis qui lui font appel. Notre action n’est qu’une modeste contribution pour lui permettre de toujours répondre aux sollicitations de tous ordres et le mois béni du Ramadan est une opportunité toute justifiée », a-t-elle laissé entendre. Le roi des Mossé a estimé que le don aidera assurément bon nombre de personnes qui viennent à lui. Mais le chef traditionnel a surtout tenu à exprimer son souci de voir l’incivisme grandir au sein des citoyens burkinabè. C’est pourquoi, a-t-il dit, la visite du ministre en charge de la famille lui offre l’opportunité de faire un plaidoyer pour que l’accent soit mis sur l’éducation familiale. La cellule familiale est le lieu où l’on peut inculquer au mieux les notions de valeurs et de civisme, foi du monarque moaga. Après avoir pris note du cri du cœur du Naaba, la délégation ministérielle s’est déportée à la MACO pour la fin de son périple de solidarité. Là-bas, Laure Zongo a dit être en communion avec les pensionnaires des lieux qui demeurent Burkinabè, dont le tort aura été d’être à un moment donné en conflit avec la loi. Aux personnes incarcérées de la MACO, elle a souhaité que « leur séjour en ce lieu ne brise pas la fibre qui les lie à leur compatriote ». Le représentant des bénéficiaires a remercié les donateurs pour avoir montré qu’ils comptent toujours aux yeux des populations. Il a confié qu’ils ne s’attendaient pas à ce geste tout en souhaitant qu’il soit régulier afin d’améliorer leurs conditions de vie dans le milieu carcéral. Le même message a été repris par le directeur de la MACO, l’inspecteur Ousséni Ouédraogo. A en croire ce dernier, le geste de compassion du gouvernement à l’endroit des musulmans indigents de la MACO va contribuer à améliorer l’alimentation des détenus dont le nombre s’élève à 2000 personnes.
Fabé Mamadou
OUATTARA
Théodore Z. DAKUYO