Dans le cadre de la lutte contre l’incivisme grandissant, en matière de circulation routière, la police municipale de Ouagadougou a entrepris depuis le 1er juin dernier de réprimer et de sensibiliser les usagers sur le respect du code de la route. Un peu plus d’une semaine après l’entrée en vigueur de l’opération, Fasozine a approché les responsables de la police municipale qui ont donné quelques précisions.
En franchissant le seuil de la police municipale de Ouagadougou, on se croirait dans les locaux d’un concessionnaire de motocyclettes, vu le grand nombre d’engins parqués dans la cour de l’institution. Le premier responsable des lieux fait bien de préciser « vous constatez qu’actuellement que la cour est très pleine. Nous avons environ 500 engins qui ont été retirés du fait de l’opération spéciale de lutte contre l’incivisme à Ouagadougou ».
Trois jours après le déclenchement de cette opération de lutte contre l’incivisme dans la ville de Ouagadougou, les agents de la police municipale, par la voix de Paulin Kaboré, disent avoir confisqué 509 engins, toutes catégories confondues, à cause de plusieurs types d’infractions. « Les infractions vont du non respect du feu tricolore, au non respect de la piste cyclable pour les engins dont la cylindrée est inférieure à 125m3. Egalement le non respect des heures de pointe pour les camions poids lourds», fait remarquer Paulin Kaboré.
Tout naturellement, ces infractions sont passibles d’amendes. Et à cet effet, pas mal de polémique existait sur les montants à régler, en ce qui concerne les différentes contraventions. Pour le chef du service « bon ordre », il ne doit pas avoir de polémique quant à ce sujet. « Dans la mesure où nous faisons référence à des textes réglementaires dans ce cas d’espèce. Les contraventions sont reparties en différentes catégories. Ainsi, nous avons des contraventions allant de la première à la quatrième catégorie », précise-t-il.
Par la suite il ajoute « les montants sont compris entre 3 000 F CFA pour la première et jusqu’à 25 000 F CFA, pour la dernière catégorie ». Il faut préciser que le montant de la verbalisation est fixé suivant la gravité de l’infraction commise.
La contravention se paie àOuagadougou, contrairement à ce que dit la rumeur. Il n’a jamais été question de se rendre en dehors de la capitale pour s’acquitter des frais, nous explique Paulin Kaboré, en insistant sur le fait que les guichets du régisseur ici à Ouagadougou au sein de la police municipale sont ouverts de 7h à 17h30.
En outre, il est ressorti qu’il n’y a pas de délai précis pour le retrait d’un engin retiré. «A ce niveau, il faut souligner que si la personne dont le véhicule a été retiré remplit toutes les conditions, après le contrôle aux fichiers, peut rentrer en possession de son engin après bien sûr le paiement de la contravention au guichet», confie le chef du service bon ordre de la police municipale.
En ce qui concerne la durée de cette opération, elle n’a pas été déterminée. Selon le Directeur Général de la police municipale, Jean Marie Ouédraogo, «elle (l’opération) permettra aussi de mettre la main sur certains engins volés. A la suite par exemple d’une opération nocturne où nous faisons entrer 150 engins, nous pouvons dénombrer 2 qui sont des engins volés ».
Guy Serge Aka