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Coopération : le Japon et le Burkina célèbrent les 10 ans de la JICA
Publié le samedi 11 juin 2016  |  FasoZine
L’Agence
© aOuaga.com par A.O
L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a célébré les 10 ans de sa présence au Burkina le 10 juin 2016 à Ouagadougou




2006-2016, cela fait dix ans que l’Agence Japonaise de Coopération internationale (JICA) s’est installé au Burkina Faso. Pour marquer son dixième anniversaire de coopération bilatérale, le bureau de la JICA au Burkina a tenu ce vendredi 10 juin 2016 à Ouagadougou une activité solennelle de commémoration de sa présence sur le sol burkinabè. La cérémonie officielle a connu la présence des secrétaires généraux des ministères bénéficiaires de l’aide japonaise et de l’ambassadeur du japon au Burkina Masato Futaishi.


Allocutions, projection de film sur le bilan des actions de la JICA au Burkina Faso, témoignage du secrétaire général du ministère en charge de l’Education nationale, démonstration de karaté Do, prestation musicale ont constitué les grands axes de ce cérémonial commémorant ce 10e anniversaire. L’agence japonaise de coopération a établi officiellement son bureau au Burkina Faso en avril 2006 avec comme secteurs prioritaires d’intervention, l’environnement, l’enseignement de base, la santé, le développement agricole et rural, l’eau et l’assainissement. C’est six après qu’elle a recentré ses activités en révisant ses priorités.

Selon son représentant résident à Ouagadougou, Takemichi Kobayashi, la JICA intervient au « pays des Hommes intègres » à travers trois modalités de coopération que sont : la coopération technique, l’aide financière non remboursable et les prêts concessionnels de l’aide publique au développement.

« Au niveau de la de la JICA au Burkina Faso, nous avons saisi cette opportunité en 2012 pour recentrer nos activités à travers trois secteurs prioritaires qui sont l’agriculture, l’éducation de base et l’intégration régionale en considérant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En plus de ces secteurs prioritaires, nous apportons un appui au pays pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux services de santé », a laissé entendre Takemichi Kobayashi pour qui ces nouveaux domaines prioritaires ont été définis en tenant compte des réalités du Burkina Faso et de son programme de stratégie nationale.

En dix années d’existence, la JICA note, entre autres, au titre des acquis de la coopération : l’amélioration de l’accès à l’éducation de base dont le taux brut de scolarisation est passé à 83,7% en 2015 à travers la construction de plus de 1 000 salles de classes, la croissance durable pour l’amélioration et la stabilisation des revenus des paysans à travers la promotion de l’économie agricole et le renforcement de la résilience des paysans, l’interconnexion des douanes du Burkina et du Togo pour la facilitation des échanges sur le corridor Lomé-Ouagadougou, la formation de plus de 1 000 agents de l’administration publique burkinabè au Japon et l’affectation de 375 volontaires japonais dans les quatre coins du Burkina. De 2005 à 2014, l’agence a mobilisé environ 79 milliards de F CFA au titre de la coopération technique et environ 176 milliards de francs destinés à la coopération financière non remboursable.

Au titre de perspectives, la JICA-Burkina, aux dires de son premier responsable, compte accentuer leur coopération dans les trois domaines prioritaires tout en s’intéressant plus à la valorisation des produits agricoles et la recherche de marché, l’aménagement des infrastructures, la facilité des échanges transfrontaliers et le développement des ressources humaines de qualité.

L’ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futaishi a pour sa part saluer les efforts du staff de la JICA pour la qualité et la quantité des résultats significatifs des coopérations mises en œuvre par l’agence. « Je voudrais remercier les partenaires burkinabè des départements ministériels de divers secteurs, pour leur franche et étroite collaboration. Sans leurs participations et contributions actives, nos projets n’arriveraient jamais à construire une architecture solide de coopération », a précisé le diplomate nippon.

Dieudonné Désiré Sougouri, secrétaire général du ministère burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur a, au nom de l’exécutif, traduit la reconnaissance du Burkina Faso au gouvernement et peuple japonais pour l’amitié.

« Le Burkina est un pays prioritaire dans la coopération japonaise et je crois qu’on doit travailler à pouvoir dynamiser cette coopération pour le bien de nos populations », a affirmé M. Sougouri. Ce qui augure une bonne suite de coopération dynamique entre les deux pays, foi de l’ambassadeur japonais.

Dimitri Kaboré
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