La grève des boulangers et pâtissiers du Burkina Faso, entamée jeudi sur toute l’étendue du territoire national, a des effets néfastes sur les populations de Ouagadougou, a-t-on constaté.
Les répercussions négatives de l’arrêt de travail dans les boulangeries ont commencé à se fait ressentir à Ouagadougou dès la matinée de jeudi, aux premières heures de la grève.
En effet, dans les kiosques à café ou dans les restaurants, le pain servi (dans les lieux où on en trouvait) était celui de la veille. Le même constat était enregistré chez les vendeurs de brochettes ou autres commerçants qui manquaient de pain.
Les commerçants, qui subissent beaucoup de pertes, souhaitent que la grève prennent fin rapidement.
Certaines familles qui avaient quotidiennement le pain inscrit à leur déjeuner, ont été privées de cette denrée devenue introuvable du fait de la manifestation d’humeur des boulangers.
En ce moment de ramadan, les fidèles musulmans qui avaient l’habitude de rompre avec un menu où l’on retrouvait le pain, ont dû revoir leur recette.
Au deuxième jour de grève, ce vendredi, c’est pratiquement un miracle que de trouver du pain dans la capitale burkinabè.
Les boulangers exigent le respect de la liberté syndicale et particulièrement "la reprise des boulangers licenciés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour fait de grève".
Ce vendredi, les grévistes, à l’appel de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB), ont participé à Ouagadougou à une marche de protestation en direction du ministère du Travail et de la Sécurité sociale.
Cette procession qui a mobilisé des dizaines de personnes, a été marquée par la remise d’un exemplaire de leur plate-forme revendicative au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, représenté à l’occasion par le secrétaire général du ministère, Sinaré Koudbi.
Selon le secrétaire général de la FNBPB, Konomba Traoré, les boulangers et pâtissiers du Burkina Faso exigent surtout "le respect de tous les protocoles d’accord signés par les employeurs et le respect des procédures en matière de règlement de conflits dans les boulangeries".
Les boulangers menacent d’aller à des actions plus vigoureuses si d’aventure les autorités font la sourde oreille à leurs revendications.
"A l’issue de ces actions (grèves, marches), si les revendications ne sont pas satisfaites, la FNBPB se réserve le droit d’entreprendre toute autre action visant l’atteinte de ses préoccupations qui sont justes et légitimes", a prévenu Konomba Traoré.
La grève des boulangers a débuté jeudi à 6 heures et devrait prendre fin dimanche à 6 heures, a précisé le secrétaire général de la FNBPB.
ALK/od/APA