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Roch Marc Christian Kabore, président du Faso : « pour lutter contre le SIDA, il faut forcément de l’argent »
Publié le vendredi 10 juin 2016  |  Le Pays
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© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré; peu après son arrivée à Dakar le vendredi 3 juin 2016 a rencontré la communauté burkinabè vivant au Sénégal à la résidence de l’ambassadeur pour échanger sur la vie de la nation




Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est rentré de sa mission à New York aux Etats-Unis où il a pris part à une rencontre de haut niveau sur le VIH-SIDA. Le point de cette mission a été fait au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 9 juin 2016 à l’aéroport international de Ouagadougou.

C’est dans la mi-journée du 9 juin que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a regagné le bercail, accompagné de son épouse Sika. Il était précisément 12h 06 mn lorsque le Pic du Nahouri (avion présidentiel) qui transportait le couple présidentiel et les autres membres de la délégation s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Aussitôt après sa descente d’avion, le couple présidentiel a été accueilli par plusieurs autorités dont le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le ministre d’Etat, Simon Compaoré, et d’autres membres du gouvernement. Il a ensuite accordé un bref entretien au Salon d’honneur avec les autorités qui l’attendaient avant de se prêter aux questions de la presse. Ce face-à face express avec les journalistes lui a donné l’occasion de faire le point de sa visite effectuée au « pays de l’oncle Sam » où il a participé à une rencontre de « haut niveau » sur le VIH-SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (IST). Cette rencontre lui a permis, a-t-il dévoilé, de partager l’expérience du Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre le VIH-SIDA et les IST et surtout de montrer que le taux de prévalence au niveau du pays se situe maintenant au dessous de 1%. « Nous sommes à un taux de 0,9%. Ce qui marque une progression assez significative du progrès que nous avons connu dans la lutte contre le VIH-SIDA », s’est réjoui le chef de l’Etat. A la rencontre de New York, deux aspects clés liés à la problématique du VIH-SIDA ont été abordés. Le premier aspect concerne la prévention qui nécessite de mener à la fois deux combats simultanés. « Il faut qu’il y ait la prévention pour éviter la transmission de la maladie. Mais en même temps, il faut trouver des médicaments, des antirétroviraux, pour permettre à ceux qui sont infectés de pouvoir se soigner. Si l’on ne fait pas ces deux aspects en même temps, malgré les efforts significatifs connus, il peut y avoir encore des rebonds de la maladie ». C’est pour cela que l’ONUSIDA a souligné, selon le président du Faso, que si ¼ des investissements sur le SIDA était mis sur la prévention, on aurait pu gagner encore des pas conséquents dans la lutte contre le fléau. En clair, la prévention est quelque chose qu’il faut, a-t-il souhaité, véritablement engager sur l’ensemble des techniques de transmission du SIDA en plus de sensibiliser, informer et lutter pour qu’il y ait moins de transmission mère-enfant.

Eradiquer le fléau par le nerf de la guerre

Quant au second volet évoqué lors de la rencontre et dévoilé par le locataire du palais de Kosyam, il est lié au « nerf de la guerre ». « Pour lutter contre le SIDA et faire en sorte que d’ici 2030, ce soit une maladie qui soit éradiquée, il faut forcément de l’argent », a reconnu Roch Marc Christian Kaboré. Et de soutenir qu’il a été montré et démontré, au cours de la rencontre, que le combat contre le SIDA est un combat global et que la solidarité doit être internationale. A ce propos, un appel a été lancé à tous les pays nantis de bien vouloir faire en sorte que le Fonds mondial de lutte contre le SIDA puisse être doté et que chaque pays fasse en sorte que 15% de son budget soit alloué à la question de la santé. Concernant la question des médicaments, le chef de l’Etat a déploré le fait que tous les médicaments antirétroviraux sont fabriqués ailleurs que sur le continent africain. Dès lors, « il y a nécessité que l’Afrique ait les moyens de produire ses propres médicaments antirétroviraux », a-t-il relevé. En marge des travaux de la rencontre dont il a présidé deux panels importants, le PF a rencontré et échangé avec le Secrétaire général de l’ONU, l’Administrateur général du PNUD et le Secrétaire exécutif de l’ONUSIDA. Au menu des échanges avec ces personnalités, une place importante a été accordée aux questions d’intérêt commun. « Avec l’ONU, c’est la question de nos bataillons et notre participation au maintien de la paix et la nécessité du déploiement de ces bataillons. C’est un dossier qui évolue assez positivement. Avec le PNUD, nous avons discuté de la coopération et de la nécessité de leur appui intellectuel et à la mobilisation des partenaires pour financer des initiatives comme le Plan national de développement économique et social (PNDES) en vue », a confié Roch Marc Christian Kaboré qui est retourné au bercail sur des motifs de satisfaction.

Saïdou ZOROME (Collaborateur)


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