Santé des populations dans la région du nord : Des équipements performants pour l’hôpital de Gourcy #aOuaga

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Santé des populations dans la région du nord : Des équipements performants pour l’hôpital de Gourcy

Publié le mardi 9 juillet 2013 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Santé des populations dans la région du nord : des équipements performants pour l’hôpital de Gourcy

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En novembre 2012, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, inaugurait le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Gourcy. Le joyau, qui a suscité beaucoup d’espoir auprès des usagers, attend toujours d’être véritablement opérationnel. Une visite des lieux, sept mois après, permet de constater la réalité.

Gourcy, chef-lieu de la province du Zondoma, situé à 135 km au Nord de la capitale burkinabè, dispose depuis novembre 2012, d’un Centre médical avec antenne chirurgicale de Gourcy. Cet hôpital de district fait la fierté des populations de la cité de Naaba Yadéga, en ce sens qu’il vient améliorer l’offre sanitaire de la province du Zondoma. Un milliard 200 millions de FCFA ont été mobilisés par le gouvernement, avec l’aide de la Banque islamique de développement (BID), pour la réalisation de cette infrastructure. Mais entre l’inauguration officielle des bâtiments et la fonctionnalité optimale du CMA, des mois se sont écoulés.
Après quelques mois d’impatience, les populations de l’aire sanitaire de la province du Zondoma, commencent à sentir les choses bouger et se rassurent, petit à petit, de la fonctionnalité du CMA. En effet, l’opérateur chargé de pourvoir les différents services du centre médical a pu livrer les équipements médico-techniques et chirurgicaux. Des urgences à la maternité, en passant par la chirurgie, le service de radiologie et le laboratoire, du matériel neuf y a été installé, depuis le 22 mai 2013.
Pourquoi ce retard, alors que les autorités sanitaires, au cours de la cérémonie d’inauguration du CMA de Gourcy, donnaient quelques semaines aux usagers pour l’équipement du centre ? A ce qui se dit, c’était sans compter avec les difficultés imputables aux lourdeurs administratives et autres capacité des fournisseurs à respecter les délais contractuels. En effet, depuis 2010, un appel d’offre international a été lancé par le département en charge de la Santé pour la fourniture, l’installation et la mise en service d’équipements médico-techniques et chirurgicaux.
La lenteur administrative aidant, avec en bonus, les longues procédures financières, la signature du contrat n’a été effective qu’après plusieurs mois avec la Centrale d’achat des équipements sanitaires (CAESA), société attributaire du marché. Il a fallu attendre le 19 décembre 2012 pour que la CAESA puisse faire parvenir les appareillages qui, du reste, pour des raisons de procédures, ont été bloqués en douane, pendant trois mois, avant d’être acheminés au Ministère de la santé, puis à Gourcy, pour la réception.

Pour plus de précision dans les diagnostics

Le bloc opératoire est désormais, équipé de matériel pour la prise en charge des cas de traumatologie, de soins essentiels comme la césarienne, la hernie, etc. En radiologie, du matériel de "dernière génération" selon les spécialistes, y est disponible, contribuant à l’amélioration du plateau technique, ainsi que la précision des diagnostics faits par les médecins. Du côté de la maternité qui était déjà fonctionnel, un renfort en couveuses, en tables de réanimation pour nouveau-nés, deux échographes, entre autres, contribueront à améliorer la prise en charge des parturientes.
Au laboratoire, outre les équipements pour les examens de routine, sont opérationnels un électrocardiographe et un compteur de CD4 qui permettra de faire les bilans sanguins à certaines catégories de malades. Selon le coordonnateur du projet de construction des centres sanitaires en zones rurales du Burkina Faso, Dr Issa Boniface Ouédraogo, l’équipement de l’hôpital du district de Gourcy a coûté 364 000 000 FCFA hors taxe, hors douane.
Dr Seydou Mohamed Ouédraogo, directeur régional de la santé du Nord, tout en rassurant de la qualité du matériel acquis, donne des précisions quant à son entretien : « La maintenance préventive sera assurée par le personnel soignant et quant à la curative, les techniciens de la maintenance nationaux et locaux aguerris s’en chargeront, afin que le matériel puisse durer le plus longtemps possible ». Le premier responsable de la santé dans la région du Nord affirme que le fonctionnement du CMA sera bientôt effectif, car un certain nombre de dispositions sont prises à cet effet. A l’écouter, deux médecins formés à la chirurgie essentielle sont prêts à être déployés à Gourcy. Ils seront appuyés par des attachés de santé et des infirmiers spécialistes en anesthésie et en chirurgie qui viendront compléter l’effectif existant déjà au district sanitaire de Gourcy.

Des motifs de satisfaction

Tout est presque mis en œuvre pour un fonctionnement optimal du CMA, mais quelques difficultés demeurent. En effet, l’une des préoccupations majeures reste celle de l’eau. La réalité est qu’à Gourcy, la pression du réseau de l’ONEA est très basse. Pour pallier cette situation, un forage a été réalisé, mais la construction d’un château (non prise en compte dans le budget du projet) s’avère nécessaire pour garantir, de façon pérenne, le fonctionnement des services comme le bloc opératoire, la maternité et le laboratoire. Face à cette réalité, Dr Seydou Mohamed Ouédraogo, rassure et confirme que des instructions ont été données par le ministre de la Santé, Léné Sébgo, afin que soit lancé l’appel d’offre pour la construction du château-d’eau.
Du côté des usagers, c’est l’attente de voir le CMA fonctionner à plein régime, afin de contribuer à l’amélioration de leur santé et à réduire les évacuations sanitaires vers le CHR de Ouahigouya. Une restauratrice de Gourcy, Ramata Ouédraogo, a été référée à Ouahigouya, parce qu’il manquait un médicament qui devait lui être administré avant son accouchement. Ainsi, dit-elle : "Mon souhait est que le CMA soit doté en permanence, de médicaments essentiels pour la prise en charge des parturientes".
Salam Kindo, quant à lui, félicite le gouvernement d’avoir pensé au Zondoma et apprécie la localisation du CMA qui est situé loin des nuisances sonores à la sortie Nord de la ville. "Mon vœu le plus pressant est que le personnel soignant joue sa partition, en étant accessible et disponible, à tout moment, pour la prise en charge des cas urgents, afin d’éviter les situations dramatiques comme on l’a souvent constaté par le passé à Gourcy », émet-il.
Le projet de construction des centres sanitaires en zones rurales du Burkina Faso qui a démarré en 2006, a pris officiellement fin le 31 mai 2013 avec, à son actif, la réalisation et l’équipement du CMA de Gourcy, de 30 CSPS avec des forages et des plaques solaires pour les zones rurales pour une enveloppe financière globale de 6 milliards 610 millions de FCFA.
Le projet a permis, à entendre le coordonnateur, la formation des agents et des comités de gestion, sans oublier la mise à disposition de tous les centres construits de kits de médicaments essentiels génériques. Ce qui lui permet de dire que le projet a été relativement complet dans les domaines d’intervention du secteur de la santé et au profit des populations.

Philibert NIKIEMA

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