1er tour du BEPC 2016 : faible taux de réussite au lycée Zinda-Kaboré

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Publié le vendredi 10 juin 2016 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Résultats du BEPC 2014 : entre larmes et joie

Les résultats du premier tour du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ont été proclamés, le jeudi 9 juin 2016 à Ouagadougou. Au lycée Philippe-Zinda-Kaboré, joie et tristesse étaient au rendez-vous.

Après 9 mois de dur labeur et de nuits « blanches », l’heure est maintenant à la moisson pour les candidats aux différents examens scolaires. Pour le premier tour du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), plusieurs candidats étaient en lice au lycée Philippe-Zinda-Kaboré. Le jeudi 9 juin 2016 à Ouagadougou, est le grand jour. Les jurys vont proclamer les résultats. Il est 9 heures passé de quelques minutes, quand nous franchissions le seuil dudit lycée. En groupuscules, les candidats attendent tranquillement la proclamation des résultats. Le stress et l’angoisse se lisaient sur les visages. De part et d’autres, quelques rares causeries se font entendre. Lonsani Coulibaly a composé au jury n° 3. La tête baissée, les yeux rouges, il attend ses résultats, avec impatience, mais aussi avec la peur au ventre. Puis d’une voix nonchalante, il demande à un de ses camarades : « Pourquoi tardent-t-ils à ce point ? Ils veulent nous tuer ou quoi ? ». Et son ami de le rassurer : « Ne t’inquiète pas, tout ira bien ! ». Soudain, le proviseur du lycée, par ailleurs président du centre de l’administration des épreuves, Boureima Traoré, se présente au balcon d’une salle de composition. Il est accompagné des présidents des 5 jurys. Un silence total s’installe dans la cour du lycée. L’instant est mémorable. M. Traoré, à travers quelques anecdotes, réussit à arracher quelques sourires aux candidats qui, vraisemblablement étaient très crispés. « Ce n’est qu’un examen » lance-t-il. Il ajoute: « Que ceux qui ne vont pas entendre leurs noms comprennent que ce n’est pas la fin du monde. Car comme le dit un dicton, tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir ». Puis, haussant le ton, il dit: « Sous réserve d’un contrôle approfondi, les candidats dont les noms suivent sont déclarés admis au BEPC ». A l’appel de leurs noms, plusieurs candidats hurlent. « C’est Dieu qui est fort », entend-on dans la foule. Certains lèvent les mains et les yeux vers le ciel. Il remercie le ciel pour leur réussite. D’autres appellent leurs parents pour leur donner la bonne nouvelle. Félicitations et accolades fusent de partout… Géraldine Diarra vient d’entendre qu’elle est admise. Elle est prise de « folie ». Impossible pour ses amis de la contrôler. Elle fait rapidement le tour des salles de composition en criant : « J’ai eu mon BEPC ! j’ai eu mon BEPC !». Si la joie était à son paroxysme du côté des admis, c’était le désarroi du côté des candidats malheureux. Pleurs, cris, malaises se constatent chez ces « malheureux du BEPC » qu’on tente à tout prix de raisonner. Selon le président du centre, Boureima Traoré, il est difficile de donner des statistiques pour le moment. Mais au regard du nombre d’admis dans chaque jury, il indique que le taux de réussite n’est pas satisfaisant. A ses dires, seul le jury n°1 a obtenu au moins 200 admis au premier tour, soit la moitié des candidats qui ont composé. Pour les quatre autres jurys, il fait savoir que le nombre d’admis tourne autour de 90 au premier tour, soit moins d’un quart des candidats.

Nadège YAMEOGO