Burkina: grève des boulangeries en plein ramadan

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Publié le vendredi 10 juin 2016 | AFP

© aOuaga.com par Séni Dabo
Boulangeries et pâtisseries : les travailleurs en grève de 72 heures le 9 juin
Lundi 6 juin 2016. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les responsables de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB) ont animé une conférence de presse pour annoncer la grève de 72 heures qu`ils comptent observer à partir du 9 juin sur tout le territoire national

Ouagadougou - La plupart des boulangeries étaient fermées jeudi en plein ramadan dans plusieurs villes du Burkina Faso dont la capitale Ouagadougou en raison d'une grève nationale des employés du secteur,
a constaté l'AFP et selon plusieurs témoignages.

Cette grève qui doit durer jusqu'à dimanche soir prive les habitants de pain à Ouagadougou, les villes de Ouahigouya, Kaya, Tenkodogo (nord), Koudougou (ouest).

A Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, la grève est "partiellement" suivie, selon le président du Syndicat national des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB) Konomba Traoré.

Ce syndicat à l'origine de la grève réclame la signature d'une convention collective "négociée depuis un an que les patrons refusent de signer" et qui prévoit une augmentation de 25% des salaires des boulangers "en sus d'autres primes".

Les employés des boulangeries ont une paie dérisoire dont la moyenne est de 34.000 francs CFA (50 euros) mensuels.

"Le boulanger qui fabrique le pain ne gagne pas son pain. Il est en permanence en carême et ce depuis 1981 car, c'est depuis cette date que nous discutons de la nécessité d'une convention collective dans le secteur au Burkina", a indiqué M. Traoré.

Les musulmans du Burkina, qui représentent environ 60% de la population, ont commencé le jeûne du ramadan mardi.

Le ministre du Commerce, Stéphane Sanou, a entamé jeudi des concertations séparées entre syndicats et patronat sans parvenir à un accord ni à faire "suspendre" la grève. "Les discussions se poursuivent et nous espérons trouver un terrain d'entente", a indiqué à l'AFP un collaborateur de M. Sanou, requérant l'anonymat.

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