Des spécialistes africains et internationaux sont en atelier à Ouagadougou pour discuter de ‘’la prévention de l’extrémisme violent au Burkina Faso et au Sahel’’, a-t-constaté jeudi, dans la capitale burkinabè.
A l’ouverture des travaux, le ministre burkinabè en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a déclaré que "face à l’extrémisme violent auquel sont confrontés les Etats africains, les gouvernants se doivent de développer des politiques inclusives basées sur la prévention’’.
Pour le ministre, les politiques longtemps basées sur la répression ont montré leurs limites. D’où la nécessité, selon lui, de mettre en place de manière progressive, des approches préventives comme un complément nécessaire pour lutter contre les causes sociales et institutionnelles de la criminalité et de l’extrémisme violent.
Par ailleurs, le ministre burkinabè a fait remarquer qu’avec la nouvelle ère d’urbanisation et de mondialisation de l’urbain, ‘’nos pays génèrent et intensifient l’exclusion sociale, en refusant l’accès des pauvres, des femmes, des jeunes, des minorités et des groupes marginalisés aux avantages de la vie urbaine et à la justice’’.
De l’avis de mosieur Compaoré, ces exclusions sociales sont souvent le lit de l’extrémisme, de la violence et de la criminalité, ‘’les uns profitant des conditions et des mécontentements légitimes des autres pour développer des théories fondées sur l’apologie de la haine et de la violence’’.
Il a précisé que l’objectif de l’atelier sur ‘’la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la mobilisation communautaire en Afrique de l’ouest et au Sahel’’ est de partager l’expérience des uns et des autres en la matière.
La rencontre devrait permettre de mettre à jour l’étude intitulée : ‘’Prévention de l’extrémisme violent au Burkina Faso : vers une résilience nationale dans un contexte d’insécurité régionale’’ et de réfléchir sur les mesures de lutte contre la radicalisation de l’extrémisme violent au Burkina Faso.
Co-organisée par les gouvernements du Burkina Faso et du Danemark, la réunion rassemble des diplomates, des représentants des Partenaires techniques et financiers (PTF), d’organisation internationales et interafricaines, d’Organisations de la société civile (OSC), des leaders d’opinions, etc.
ALK/od/APA