Le Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM) a clos, le vendredi 3 juin 2016, à Ouagadougou, sa session de formation à la gestion des frontières au profit de la vingtaine d’agents de sécurité.
Les frontières des pays sahéliens sont connues pour être poreuses, ce qui fragilise leur dispositif sécuritaire. Le Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) entendent changer la donne dans les pays du G5 Sahel. Pour ce faire, ils ont initié, le vendredi 3 juin 2016, à Ouagadougou, un atelier sur la gestion des frontières à l’intention d’une vingtaine de policiers des frontières, de gendarmes et de douaniers. « Nous les avons instruits sur l’amélioration et le renforcement de la coopération entre les différents agences et services sur la frontière, à travers le concept de gestion intégrée des frontières », a précisé la gestionnaire du projet de gestion des frontières au G5 Sahel, Spela Cimerman. Il s’agissait pour le Centre, de fournir son assistance technique et son expertise aux acteurs de terrain. Des échanges, Mme Cimerman a souligné que les pays sahéliens doivent travailler sur une stratégie de gestion intégrée des frontières, développer et dynamiser la coopération. Elle leur a conseillé le partage d’informations de façon efficace et à temps pour une meilleure sécurisation des frontières. A cela doit s’ajouter une meilleure coordination des activités des forces de sécurité notamment les patrouilles au niveau des frontières avec les pays voisins. Le consultant en gestion des frontières, Jean Mark Lafon, par ailleurs formateur, a fait savoir que cet atelier devrait permettre aux acteurs de terrain de prendre conscience des réalités de coopération qui peuvent exister et aussi leur donner des pistes au niveau local pour coopérer efficacement entre eux.
« Les Etats africains peuvent régler les problèmes de délimitation des frontières sans aller devant les juridictions internationales », a-t-il dit. Le projet se présente comme une autorité en charge de relever les difficultés liées à la gestion des frontières et s’emploie à leur « bonne démarcation ». Aux différents dirigeants des pays du G5 Sahel, ledit projet soumet les problèmes qui peuvent survenir en la matière. D’autres formations sont prévues avec les communautés frontalières et les représentants des gouvernements sur l’amélioration des codes de bonne conduite. Les agents de sécurité seront également outillés aux techniques de fouille des véhicules, au profilage des personnes et à la détection des produits frauduleux au niveau des frontières. Le Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM), crée en 1993, est une organisation intergouvernementale basée à Vienne. Son but est de promouvoir des politiques migratoires globales et durables.
Djakaridia SIRIBIE