Burkina : l’arrêt de travail de trois jours des boulangers et pâtissiers qui débute jeudi maintenu (syndicat)

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Publié le mercredi 8 juin 2016 | Alerte Info

© aOuaga.com par Séni Dabo
Boulangeries et pâtisseries : les travailleurs en grève de 72 heures le 9 juin
Lundi 6 juin 2016. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les responsables de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB) ont animé une conférence de presse pour annoncer la grève de 72 heures qu`ils comptent observer à partir du 9 juin sur tout le territoire national. Photo : Konomba Traoré, secrétaire général de la FNBPB

L’arrêt de travail de trois jours des boulangers et pâtissiers burkinabè qui débute jeudi est maintenu parce que le gouvernement n’a pas réagi favorablement à leur requête qui vise à améliorer leurs conditions de vie et de travail, a confirmé mercredi leur premier responsable Konomba Traoré, à ALERTE INFO.

"Jusqu’à présent il n’y pas de réaction. Il n’y a rien eu comme avancée", a affirmé M. Traoré qui a indiqué à ALERTE INFO que la Fédération nationale des Boulangers et Pâtissiers du Burkina (FNBP-B) dont il dirige "a rencontré le ministre du Commerce Stéphane Sanou mardi pour lui expliquer la situation".

Le ministre a demandé au syndicat "s’il pouvait tempérer mais nous lui avons signifié qu’on a la pression de la base", a-t-il poursuivi, déclarant que M. Sanou "s’est engagé à mettre de l’ordre dans le secteur dans l’intérêt de tous (notamment) par la signature de la convention collective", en projet au Burkina depuis 1981.

Les travailleurs, boulangers et pâtissiers du Burkina, à l’appel de la FNPBP manifesteront sur toute l’étendue du territoire national par une grève de 72 heures et une marche à Ouagadougou le vendredi pour exiger le "respect de la liberté syndicale, particulièrement la réintégration d’environ 176 employés licenciés abusivement", notamment dans les deux capitales, a précisé jeudi M. Traoré, face à la presse.

Les travailleurs des boulangeries exigent également le "respect de tous les protocoles d’accords signés par les employés et les employeurs, du code de travail, des procédures en matière de règlement des conflits dans les boulangeries et les sociétés de production de farine pour le pain et l’exécution de toutes les décisions de justice concernant les conflits", selon leur cahier de doléances.

En 2012, les boulangers et pâtissiers à l’appel de leur syndicat FNBPB avaient manifesté pour les mêmes motifs.

Fabriqué avec de la farine et de l’eau, le pain, aliment accessible même aux ménages pauvres, est fortement consommé par les burkinabè dans les centres urbains comme ruraux.

BBO