Ouagadougou abrite du 7 au 8 juin 2016, une rencontre de suivi-évaluation des pays bénéficiaires de la phase pilote du Programme d’appui au renforcement des politiques et industries culturelles (ARPIC). Sous la direction de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les quatre pays bénéficiaires auront à faire le bilan des quatre années d’exécution dudit programme.
ARPIC est un programme conjoint de l’Etat du Burkina Faso et de l’OIF, qui vise à développer les industries culturelles au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et au Gabon. Les filières d’industries culturelles concernées sont le cinéma et l’audiovisuel, le livre, la musique et les arts du spectacle. C’est un programme de développement de l’économie de la culture, mis en place pour accompagner les acteurs culturels des filières concernées, les administrations culturelles, et les collectivités territoriales dans leurs activités.
Pour son opérationnalisation, quatre axes d’intervention ont été privilégiés selon Youma Fall, directrice de la langue française, de la culture et des diversités à l’OIF. Il s’agit de renforcer les capacités de la gouvernance des ministères en charge de la culture, de diversifier les dispositifs de financement des activités et programmes culturels et d’accroitre leurs moyens, de favoriser la professionnalisation des artistes et entrepreneurs culturels et de désenclaver la culture sur le plan social, financier et politique pour sa valorisation et son développement.
Cette rencontre permettra donc aux bénéficiaires de faire une introspection pour voir les acquis, les impacts et les effets de ce programme. Selon la représentante de l’OIF, le but final est de « voir dans quelle mesure améliorer et réorienter le dispositif ». Au terme de cette rencontre, l’OIF entend poursuivre son accompagnement des Etats dans la définition et la mise en œuvre de leurs politiques de développement des industries culturelles et dans la gouvernance.
Au Burkina, la mise en œuvre du programme est jugée « satisfaisante » par les évaluations annuelles qui ont été faites par l’assemblée générale des projets et programmes et ARPIC a été classé comme un projet « vert ». Ce qui traduit selon le Ministre de la culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry, « la bonne exécution de ses activités ». « ARPIC a engrangé des acquis dont les effets perceptibles sont importants et vont contribuer au développement des filières et du secteur culturel de façon globale », indique le rapport du MCAT.
Abel Azonhandé