Festival Feu de bois de Niou : les danses et musiques sacrées à l’honneur

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Publié le mercredi 8 juin 2016 | FasoZine

Pour la deuxième fois, Niou (commune rurale située à une soixantaine de kilomètres sur la route nationale N°2 au nord de Ouagadougou) a abrité le Festival feu de Bois. Ce rendez-vous culturel, placé cette année sous le patronage du ministre de la culture, des Arts et du tourisme, vise selon Ismaël Zoungrana, coordonateur du festival, à « promouvoir la musique et les danses profanes et sacrées de la région ». L’édition 2016 s’est déroulée du 2 au 5 juin 2016.

96 heures de danses et de musiques authentiques, de foire artisanale, d’arts culinaires, de compétitions de troupes, c’est ce à quoi ont eu droit les milliers de festivaliers venus des quatre coins du Burkina et de pays étrangers. Tous les maillons de la chaîne culturelle de la localité ont été mis à contribution à cet effet. Et Ismaël Zoungrana espère la pérennisation de ce festival. Pour ce faire, il a exprimé à la clôture, son désir d’avoir un centre culturel avec 500 places assises, une bibliothèque équipée pour les lycées et collèges, un atelier de formation et de transformation pour 100 femmes, un atelier de métier et de fabrication pour 100 jeunes et un restaurant en mets locaux.

Ces danses et musiques profanes et sacrées, autrefois exécutées autour du feu de bois, ont été adaptées à l’occasion, à la scène moderne pour « mieux faire voyager » les festivaliers dans le temps. Les artistes et troupes traditionnels se sont produit sur une scène moderne avec non seulement des projecteurs, mais également à côté d’un grand feu de bois comme le faisaient nos ancêtres avant la découverte de l’électricité.

Ce festival se veut selon M. Zoungrana, un espace de transmission de l’expression culturelle à la nouvelle génération et un rendez-vous de brassage culturel. Pour le moment circonscrit à la province du Kourwéogo dont relève la commune de Niou, le festival feu de Bois de Niou projette prendre en compte l’ensemble de la région du Plateau-central avant de se positionner comme un événement national pour s’ouvrir à l’international.

Abel Azonhandé