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"Nous devons passer à une 5e République pour marquer la rupture" , président du Faso
Publié le mardi 7 juin 2016  |  Sidwaya
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© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé le vendredi 13 mai 2016 à Ouagadougou la 15e session du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST)




Présent au pays de l’Oncle Sam pour prendre part, les 8 et 9 juin à une rencontre de haut niveau pour l’éradication du Sida, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé, à New York, avec des Burkinabè vivant aux Etats-Unis, dans la nuit du 6 juin 2016. Quelques réponses sur des questions d’actualité.

Du passage à une 5e République : "Nous devons passer à une 5e République pour marquer la rupture, parce que la 4e république a montré des failles. La 5e République va nous permettre de limiter définitivement le nombre de mandats présidentiels à deux ; de consacrer un parlement monocaméral, de juger de la nécessité de garder certaines institutions et surtout de rééquilibrer le pouvoir entre l’exécutif et le parlement, afin que le chef de l’état ne soit pas omniscient".

Des récentes libérations judiciaires : "le Pacte national pour le renouveau de la justice, adopté en mars 2015, a décidé que le Président du Faso et le ministre de la Justice ne fassent plus partie du Conseil supérieur de la magistrature, au nom de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire.

On a beau dire que la séparation des pouvoirs n’est pas la muraille de Chine, nous sommes un Etat et chacun ne peut pas se cloisonner pour travailler dans son coin sinon on n’aboutira à rien. En attendant, c’est cette nouvelle vision de la justice, soutenue par tous les parties, qui est en marche. Nous avons constaté à un moment donné des libérations provisoires par la justice. D’abord à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, notamment des maires accusés de vente abusive de parcelles. L’on a commencé à dire sur facebook que nous les nouvelles autorités du pays sommes arrivées et remettons en cause les acquis de la Transition, en libérant leurs anciens amis.

Comme on parle de séparation des pouvoirs, nous constatons comme le citoyen lambda ces libérations. Nous-mêmes, nous sursautons parfois, parce que nous ne comprenons rien du tout. Car, ces libérations interviennent sans que la justice ne communique pour donner des explications cohérentes sur les raisons de ces décisions. C’est la même chose au niveau de la justice militaire.

On libère Eddie Komboïgo et les gens accusent le pouvoir d’être intervenu pour cela. Je voudrais insister qu’au niveau de l’exécutif, nous ne libérons personne. Concernant le cas Eddie en particulier, on nous a fait savoir qu’il est tombé deux ou trois fois à la MACA où il était incarcéré. Mais nous tous avons la tension. Nous estimons que si c’est un problème de soin, nous pouvons lui assurer des soins pendant qu’il est en prison. Chaque matin, nous pouvons envoyer quelqu’un prendre sa tension. Mais les juges, eux, ont estimé que sa maladie est une raison valable pour le laisser rentrer chez lui. Nous voyons aujourd’hui que les changements que nous avons opérés au niveau de la justice posent de réels problèmes, entre la confiance que les citoyens attendaient de moi et la justice elle-même. C’est un problème que nous gérons. Demain si d’autres disent qu’ils ont mal au ventre ou ailleurs, à la longue, tout le monde sera dehors. En tout état de cause, notre position est que tous ceux qui sont concernés par le coup d’Etat ou autres, seront jugés. Nous avons demandé à la justice militaire de tout faire pour qu’avant la fin de cette année, tous ces problèmes soient réglés".

Du vote des Burkinabè de l’étranger : "c’est une obligation pour nous de faire en sorte qu’en 2020, cela soit effectif. D’autres pays voisins le font déjà, et ce n’est pas de la sorcellerie ; en 2020, qu’il pleuve ou qu’il neige, vous aller voter".

Alassane KARAMA à New York


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