L’Union pour le changement et le progrès (UPC, opposition), deuxième force politique au Burkina Faso, dans un communiqué rendu public, s’insurge contre l’instrumentalisation de la justice burkinabè par l’actuel parti au pouvoir.
Dans le communiqué parvenu à APA et signé du secrétaire national chargé de la justice et des droits humains de l’UPC, le parti souligne d’entrée de jeu que la justice du Burkina Faso traverse ‘’les pires moments de son histoire’’.
Pour l’UPC, l’espoir d’une justice indépendante était né avec la réouverture sous la Transition, des dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo qui étaient venus rappeler aux adeptes de l’amnésie que l’impunité était à jamais bannie au Burkina.
Toutefois, souligne le communiqué, ‘’six mois après l’installation du régime du président Roch Marc Christian Kaboré, notre parti est fortement inquiet de la situation de la Justice, en raison des dérives dangereuses qu’il constate’’.
En effet, selon l’UPC, ‘’les différentes déclarations et manœuvres du nouveau régime, la lenteur constatée dans le traitement de certains dossiers emblématiques, et les immixtions graves observées dans certaines procédures, nous inquiètent profondément quant à la volonté réelle de ceux qui nous gouvernent, de rester en phase avec les aspirations de notre peuple’’.
Entre autres griefs contre le MPP, le communiqué déplore que ‘’des personnes arrêtées dans le cadre du putsch et pour des faits de malversations dans la gestion des deniers publics sous l’ancien régime, ont été libérées pour la plupart dans des conditions que l’on ignore et sans que la moindre explication ne soit donnée au peuple’’.
Selon le communiqué, un malaise judiciaire s’est installé dans le pays et l’on assiste à des ‘’catastrophes judiciaires’’ qui achèvent de convaincre que ’’la justice marche à pas forcés et à reculons’’.
C’est à juste titre que l’UPC estime que le peuple burkinabè doit rester vigilant et être aux aguets afin que les dossiers pendants connaissent enfin un dénouement judiciaire rapide.
ALK/cat/APA