Le mandat d'arrêt international émis contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, dans la cadre des enquêtes sur le putsch raté de septembre dernier et précédemment annulé pour "vice de forme", ne sera pas relancé, a-t-on appris de source officielle.
"En ce qui concerne monsieur Guillaume Soro, au regard du caractère d'extranéité du sujet et obstacles juridiques, le parquet a opté pour la procédure de dénonciation", a déclaré lors d'un point de presse lundi le nouveau commissaire du gouvernement Alioune Zanré.
Concrètement selon M. Zanré, le mandat d'arrêt contre Guillaume Soro qui avait été annulé pour "vice de forme" ne sera pas relancé, le Burkina optant pour la dénonciation en raison des obstacles juridiques qui ne permettent pas l'exécution du mandat d'arrêt contre lui.
La dénonciation consistera selon lui à "dénoncer" l'acte commis par Guillaume Soro auprès des autorités ivoiriennes pour que celles-ci poursuivent l'intéressé.
En début de l'année, la justice militaire burkinabè, en se basant sur des "écoutes téléphoniques", avait émis un mandat d'arrêt contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015.
"Moi en tant que procureur, je ne peux pas aller demander à un juge d'instruction à la date d'aujourd'hui, qu'est-ce que vous avez fait de vos écoutes téléphoniques. C'est lui qui sait comment il mène son instruction. Et même s'il me le disait, je ne peux pas sortir vous dire que le juge l'a authentifié ou pas", a expliqué M. Zanré.
Le mandat d'arrêt contre M. Soro avait brouillé les relations diplomatiques entre ces deux Etats qui entretiennent des liens séculaires.
Le 1er juin, le président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, ainsi que les ministres de la Sécurité, Simon Compaoré, et des Affaires étrangères, Alpha Barry, se sont rendus à Abidjan, où ils ont été reçus par le président ivoirien, Alassane Ouattara.
"Nous sommes prêts à renforcer les liens multiséculaires entre nos deux pays", avait déclaré à la fin de la mission M. Diallo. Fi