Le Burkina Faso a engagé des discussions avec la Mission onusienne au Mali, en vue de retirer une partie de son contingent déployé au Mali, pour sécuriser davantage le nord du pays, confronté depuis longtemps à des attaques d'individus non identifiés, a déclaré dimanche le président Roch Marc Christian Kaboré.
"Cette discussion a été engagée avec le président (malien) Ibrahim Boubacar Kéita, le représentant des Nations Unies à Dakar (Mohamed Ibn Chambas) et avec la (Mission onusienne au Mali) Minusma", a déclaré notamment M. Kaboré à son arrivée à Ouagadougou.
"Nous sommes d'accord que ces dispositions puissent être prises pour que nous puissions sécuriser plus la frontière du Nord (du Burkina Faso)", a-t-il dit, précisant que la question a été soulevée lors du 49e sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
Le Burkina Faso est le 11è pays contributeur de troupes au monde dans le cadre de missions onusiennes, dont plus de 1.740 hommes au Mali.
Partageant une longue frontière avec le Mali, le pays est confronté depuis le 15 janvier, date à laquelle une attaque terroriste a fait une trentaine de morts à Ouagadougou, à des agressions lancées par des individus inconnus.
Le 12 mai dernier, le chef des armées, le général Pingrenoma Zagré avait annoncé que le Burkina envisageait de retirer son contingent de 850 hommes au sein des casques bleus au Darfour pour faire face à la menace terroriste sur son propre sol. Fin