Coopération : le Burkina veut s’inspirer de l’exemple namibien

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Publié le mardi 7 juin 2016 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Salifou Diallo
Le président de l`Assemblée nationale Burkinabè, Salifou Diallo

Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, a reçu, le lundi 6 juin 2016, la présidente du Conseil national de la République de Namibie, Margarett Natalie Mensah Williams. Le renforcement des relations amicales a été au cœur des échanges.

Le Burkina Faso et la Namibie veulent renforcer leur coopération bilatérale dans l’intérêt des deux peuples africains. Pour concrétiser cette coopération, une délégation namibienne, conduite par la présidente du Conseil nationale de la République de Namibie, Margarett Natalie Mensah Williams, est au Burkina Faso depuis le 4 juin pour une visite de travail. Elle a été reçue ce lundi, en audience par le président de l’Assemblée nationale burkinabè, Salifou Diallo. « Elle est venue pour échanger les expériences de la Namibie et envisager une coopération plus accrue entre nos deux pays et nos deux peuples. La Namibie a une grande expérience en matière d’infrastructures et surtout en matière sociale car dans ce pays, la majorité de la population a accès aux services sociaux de base», a indiqué M. Diallo. Ce qui est remarquable en Namibie, a-t-il poursuivi, 80% voire 90% de la population a accès à l’eau potable, à l’électricité et 90% de la population est alphabétisée. De l’avis du président de la représentation nationale burkinabè, le Produit intérieur brut (PIB) par tête d’habitant est de 300 dollars au Burkina Faso contre 3350 dollars en Namibie et les ressources naturelles de ce pays sont consacrées au développement de la population. « Nous comptons sur leur expérience pour créer les bonnes conditions pour le peuple burkinabè. Nous sommes en train de créer le cadre d’une coopération plus renforcée pour un partage d’expérience», a-t-il soutenu. Le président de l’Assemblée nationale a aussi rappelé la lutte que mène, Margarett Natalie Mensah Williams pour la femme africaine en Afrique et dans le monde. Membre du comité central de la SWAPO, le parti au pouvoir qui a conquis l’indépendance de la Namibie en 1990 et présidente de l’Union parlementaire pour l’Afrique, Margarett Natalie Mensah Williams justifie sa présence au « pays des Hommes intègres » par plusieurs raisons. « Le Burkina Faso nous a soutenu dans notre lutte pour la libération. C’est pour cela que pour ma première mission officielle après avoir été élue présidente du parlement, ma délégation et moi avons décidé de venir témoigner notre amitié au gouvernement, au parlement et au peuple du Burkina Faso », a-t-elle justifié. Et de faire une mention spéciale aux femmes burkinabè pour leur taux élevé de participation dans le secteur de la production agricole. « Nous devons améliorer les conditions de la femme pour qu’elle fasse partie des instances décisionnelles. Nous ne devons pas avoir moins de 50% de femmes au parlement et dans les instances décisionnelles en Afrique », a déclaré la présidente de la Haute chambre du parlement namibien. Car, a-t-elle relevé, ce sont les femmes qui créent les présidents et qui les élèvent au rang de leaders. « A mon prochain retour, je veux entendre que les femmes sont représentées à 50% car j’ai confiance que le président du parlement en tant que leader, soutient les femmes et je suis sûre que le président du Faso aussi soutient les femmes », a-t-elle martelé.

Abdoulaye BALBONE
Ali Lompo
(Stagiaire)