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Malversations supposées de Zida: pour l’ADP, il doit rentrer «de gré ou de force»
Publié le mardi 7 juin 2016  |  FasoZine
Société
© Autre presse par Roger Nana
Société civile : des démissionnaires du CAR créent l`ADP
Samedi 11 avril 2015. Ouagadougou. Jardin de la musique Reemdoogo. Des militants de l`Alliance pour la défense de la patrie (ADP), qui ont fraîchement démissionné de Citoyens africains pour la renaissance (CAR), ont animé une conférence de presse pour présenter leur mouvement. Photo : Abraham Badolo, président de l`ADP




L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a tenu ce lundi 6 juin 2016 à Ouagadougou un point de presse. Au cours de cet échange avec les journalistes, l’association a fait le tour « des sujets brulants » de l’actualité nationale. De la mission conduite en Côte d’Ivoire par Salif Diallo à la liberté provisoire accordée à des personnes détenues dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015, en passant par l’affaire du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, tout a été passé au peigne fin par Abraham Badolo, le président de l’ADP.


Le 31 mai 2016, Salif Diallo, le président de l’Assemblée nationale burkinabè a conduit une mission auprès du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Cette visite initiée par le président du Faso, avait pour objectif de relancer la coopération entre les deux pays et de dynamiser l’économie burkinabè en perte de vitesse.

Cette visite avait fait couler beaucoup d’encre et de salive sur la personnalité qui était à la tête de la délégation. Certains avaient trouvé inopportun que le chef du Parlement puisse conduire une mission de l’exécutif. Que pense l’ADP à ce sujet ? Pour son premier responsable, Abraham Badolo, le président du Faso est libre d’envoyer « qui il veut dans une mission » s’il juge la personne capable de le faire. Tout en trouvant la polémique inutile, il a salué cette initiative du Burkina Faso de renouer le contact avec la Côte d’Ivoire.

« Nous espérons que cette mission brisera le mur de méfiance savamment dressé et entretenu sous la Transition politique par les ennemis de la paix, du développement et du bien-être des deux peuples. Il serait opportun tout aussi de travailler à renforcer la diplomatie parlementaire entre les deux pays afin de trouver une solution au problème du foncier qui crée souvent des conflits en Côte d’Ivoire entre nos compatriotes et leurs frères ivoiriens », a estimé Abraham Badolo.

En ce qui concerne le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne, il a salué l’annulation de celui-ci par la Cour de Cassation burkinabè. Aussi pour M. Badolo, c’est l’ex Premier ministre, Yacouba Isaac Zida qui « a été le principal instigateur de cette situation qui a instauré un froid entre nos deux pays ».

Outre cela, L’ADP considère que, le général Zida, du fait qu’il est toujours hors du pays alors que sa permission d’absence a expiré depuis le 19 février dernier, est en situation de désertion en temps de paix. Par conséquent, elle demande à la commission de discipline de l’armée de se saisir de cette affaire pour mettre en route les sanctions prévues par la loi en la matière.

« L’Autorité supérieur de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption, se doit aussi dans les meilleurs délais de saisir la justice afin que l’ex Premier ministre Zida vienne, de gré ou par force, s’expliquer sur les nombreuses malversations pour lesquelles il a été épinglé », a exhorté M. Badolo.

Quant aux libertés provisoires accordées à des personnalités proches de l’ancien président Blaise Compaoré dans le cadre du coup d’Etat manqué de septembre dernier, Abraham Badolo a dit ne pas vouloir commenter une décision de justice.

Tout de même, il s’est offusqué du sit-in tenu devant le palais de justice de Ouagadougou par « une cinquantaine d’anarchistes » le 2 juin pour dénoncer ces libérations provisoires. Aussi il est inconcevable que ces personnes puissent donner des injonctions aux magistrats et menacent de « faire subir au palais de justice le même sort que le siège de l’Assemblée nationale parti en flamme le 30 octobre 2014 » si la justice n’allait pas en leur sens.

«Il est tout de même surprenant de la part de ces individus soucieux d’une justice indépendante qui ont applaudit à tout rompre la détention en cascade de citoyens burkinabè dans le cadre du coup d’Etat manqué sans aucunement exiger au juge militaire de donner des explications détaillées sur les causes et les fondements de ces incarcérations, de venir aujourd’hui s’exhiber en demandant des comptes sur les libertés provisoires accordées dans le cadre de ce dossier», a martelé le responsable de l’ADP.

Et pour terminer, il a demandé au syndicat des magistrats de prendre leur responsabilité à ce sujet.

Dimitri Kaboré
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