Le président du Faso, président du Conseil supérieur de la magistrature, a présidé hier, lundi 8 juillet 2013, dans la salle polyvalente du palais de Kosyam, la session ordinaire dudit conseil. Le président du Faso et les représentants de la famille judiciaire ont examiné, au cours de leurs travaux, un projet de mouvement des magistrats, d’intégration et de nomination de nouveaux magistrats.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’est tenu à un moment où au sein de la famille judiciaire existent des bisbilles. 3 corporations syndicales sont sorties, il y a quelques temps, pour dénoncer ce qu’elles qualifient d’intrusion du pouvoir exécutif dans celui du judiciaire. Il n’en fallait pas plus pour que le barreau de l’Ordre des avocats dépeigne un visage hideux de la justice, faite de corruption et d’affairisme. C’est dire que la session ordinaire du CSM, tenue le 8 juillet 2013, sous la houlette du président du Faso, ne pouvait s’empêcher de réfléchir dans le sens de nettoyer les écuries d’Augias d’une institution aussi capitale qu’est la Justice. Et, le ministre Dramane Yaméogo de reconnaître l’évidence des problèmes qui minent la famille judiciaire. « La présente session du Conseil supérieur de la magistrature se tient à un moment où la magistrature subit des critiques de plus en plus élevées et plus ou moins fondées. La question de l’indépendance de la magistrature a été posée. C’est pour moi l’occasion de réaffirmer mon attachement au respect de ce principe qui constitue le fondement même de la justice », a-t-il dit, avant de souhaiter que les différents acteurs travaillent à redorer le blason de l’institution : « Je voudrais aussi me féliciter de ce que les acteurs de la Justice, les chefs de hautes juridictions, les organisations syndicales sont engagées au respect de la déontologie dans nos cours et tribunaux, pour une justice indépendante, crédible et transparente , protectrice des libertés individuelles et collectives.»
Des nominations en vue
L’une des missions du CSM est de faire des propositions de nominations à son premier responsable, le président du Faso. A coup sûr et comme l’a annoncé le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Dramane Yaméogo, il sera procédé à un mouvement de magistrats pour donner une plus grande impulsion aux structures judicaires. Le statut de la magistrature en relecture, a annoncé le ministre, a aussi été l’objet de discussion .
