La 9e campagne de distribution des semences de variété, d’intrants et d’équipements agricoles a été lancée, le samedi 4 juin 2016 à Bama, dans la région des Hauts-Bassins. C’est une somme de plus de 13 milliards de F CFA qui a été investie pour booster l’agriculture dans les 13 régions du Burkina Faso. La cérémonie a été présidée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, représentant le ministre en charge de l’agriculture.
A l’orée de la campagne agricole 2016-2017, le gouvernement a encore sacrifié pour la 9e fois à la tradition, en mettant à la disposition du monde paysan des semences de variété, de l’engrais minéral et des charrues à prix subventionné. La cérémonie de lancement de la distribution est intervenue le samedi 4 juin 2016 à Bama, dans la région des Hauts-Bassins. Cet appui, selon le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou représentant le ministre de l’Agriculture, a pour objectif, l’augmentation des rendements et de la production agricole. A l’en croire, au cours de cette opération, les paysans des 13 régions bénéficieront de 5 200 tonnes de semences de variété, 23 000 tonnes d’engrais, 6 000 animaux de trait et 11 600 unités de matériel agricole à moindre coût. En exemple, le kit de 15 kg de maïs nécessaire pour un hectare est livré à 1 000 F CFA au lieu de 7 500 F CFA. La subvention a coûté plus de 13 milliards de F CFA. La région des Hauts-Bassins qui a accueilli la cérémonie a bénéficié de 896 tonnes de semences améliorées, toutes variétés confondues, 3 128 tonnes d’engrais, 2 673 unités d’équipements (semoirs, houes manga, charrues et charrettes) et de 915 animaux de trait. Le coût total des acquisitions s’élève à environ 2 milliards de F CFA. Selon le directeur régional de l’agriculture des Hauts-Bassins, Jean Marcel Oulé, le mécanisme de distribution suit des critères. A l’entendre, ce sont les producteurs vulnérables qui sont prioritaires. Pour plus de transparence, aux dires de M. Oulé, l’identification des producteurs bénéficiaires se fait par une équipe composée des membres des structures administratives locales, et celles faîtières de l’agriculture. Les bénéficiaires identifiés doivent s’acquitter du montant correspondant à leur acquisition auprès de la perception de la mairie.
Le «grenier du Burkina Faso» s’est déplacé dans les Hauts-Bassins
Le directeur régional a également précisé que tous les bénéficiaires sont suivis par des techniciens de l’agriculture. Pour cette distribution, «50% des animaux doivent aller aux femmes», a précisé le directeur régional. En raison de leur nombre important et de leur rôle dans le foyer, les femmes bénéficieront gratuitement de semence de niébé. Cette mesure, selon Jean Marcel Oulé, permet de prendre en compte l’effort des femmes dans la productivité agricole. Le directeur n’a pas occulté les difficultés que rencontre cette distribution dans sa région. Il a cité l’absence de magasins appropriés dans certaines communes, l’absence de locaux à usage de bureaux dans les zones d’appui technique, la vétusté des moyens logistiques des agents et l’insuffisance des frais de fonctionnement. Le premier responsable de l’agriculture des Hauts-Bassins a affirmé sa volonté de garder la première place de la production agricole au niveau national. En effet, la région des Hauts-Bassins a été la première productrice de céréales du Burkina Faso à la fin de la campagne agricole 2015-2016, avec plus de 800 mille tonnes de production céréalière. Pour Jean Marcel Oulé, cette situation ne sera pas ponctuelle. «Le grenier du Burkina Faso s’est déplacé dans les Hauts-Bassins», a-t-il déclaré. C’est suite à la crise alimentaire intervenue en 2008 et à la flambée des prix des produits céréaliers qui s’en est suivie, que le gouvernement a décidé de reconduire la subvention des semences de variété, d’intrants agricoles et d’équipements agricoles. Le gouverneur a appelé les agriculteurs à se mettre au travail, et à suivre les indications des techniciens.
Danoaga Dominique DIAPPA
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