Les autorités en charge du ministère de l’éducation ont reçu, des mains de l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Masato Futaishi, les clés des infrastructures des tranches 2 et 3 dudit projet, «projet de construction et d’équipement d’écoles primaires publiques phase V ». C’était le vendredi 3 juin 2016, à l’école primaire de Finoungou dans la province du Kourittenga.
Les 2e et 3e tranches du «projet de construction et d’équipement d’écoles primaires» (Phase V) du Japon sont achevées. La remise officielle des clés des infrastructures a symboliquement eu lieu, le vendredi 3 juin 2016 à l’école primaire publique de Finoungou, dans la province du Kourittenga), en présence du Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Jean-Martin Coulibaly et de l’ambassadeur du Japon, Masato Futaishi. «Nous célébrons la fin des travaux des 2e et 3e tranches du projet de construction et d’équipements d’écoles primaires. Il a consisté en la construction de 189 salles de classes dans 6 provinces dont le Kourittenga. La première tranche, dont l’inauguration au eu lieu le 30 janvier 2015 à Bobo-Dioulasso, a permis la construction de 111 salles de classe dans 3 provinces», a expliqué le diplomate nippon. Le 6 juillet 2012, a-t-il rappelé, le gouvernement du Japon a octroyé un don de 5,7 milliards de F CFA, en vue de contribuer à l’augmentation de la capacité d’accueil des élèves et l’amélioration de l’environnement scolaire. Au total, ce don, a-t-il poursuivi, a été utilisé pour la construction de 300 classes, l’équipement en mobiliers scolaires, la construction des logements de maîtres et des latrines sur 63 sites dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Centre-Est. «A la fin de cette phase V du projet de construction d’écoles primaires, le Japon aura construit, depuis 1995, 1073 salles de classe au Burkina Faso», a-t-il souligné. Pour l’ambassadeur du Japon au «pays des Hommes intègres», l’enseignement de base est un puissant instrument pour poser les bases d’une croissance économique durable. «Cela veut dire que la valorisation du capital humain est l’un des atouts majeurs du développement durable», a-t-il commenté. Selon lui, la cérémonie est à la fois la célébration de l’accomplissement d’un projet de coopération Burkina Faso-Japon et l’engagement des autorités burkinabè à bien entretenir les salles de classe construites. Sur l’entretien des infrastructures scolaires, il a appelé les bénéficiaires à assumer leurs obligations avec responsabilité pour que la pérennité de ce projet soit effective. «Je puis vous assurer, excellence, que le gouvernement burkinabè pour sa part, prendra des dispositions idoines pour une utilisation optimale de ces infrastructures», a promis le ministre en charge de l’éducation nationale, Jean-Martin Coulibaly. Il a ajouté : «Nous vous disons merci au nom de ces enfants et de leurs parents. En vous engageant avec nous sur les pistes de résolution des questions les plus préoccupantes de notre système éducatif, vous participez au bien-être futur de nos populations».
Le fruit de la sueur du peuple japonais
Le meilleur des amis, a affirmé M. Coulibaly, est celui-là qui contribue à vous sortir de la dépendance en vous dotant de connaissances pour votre auto-prise en charge. «Le pays du Soleil levant», foi de celui-ci, accompagne de manière efficiente le Burkina Faso qui développe de nombreuses initiatives pour la réalisation d’une éducation de qualité pour tous les citoyens. A ses dires, les apports du Japon au système éducatif burkinabè sont multiples et multiformes. «Je citerai à titre illustratif, la construction de l’ENEP de Dori qui est fonctionnelle et de celle de Kaya, bientôt en chantier, le projet de construction de salles de classe du post-primaire, dont la première phase démarrera bientôt et dont la deuxième phase est en étude». Embouchant la même trompette, M. Coulibaly a également exhorté les populations bénéficiaires des provinces de la Léraba, du Houet, du Kénédougou, du Boulgou, du Kourittenga et du Koulpélogo, à faire un bon usage des infrastructures et du mobilier scolaires. «Ils sont le fruit de la sueur du peuple japonais», a-t-il laissé entendre. Après une brève présentation de l’école primaire publique de Finoungou (375 élèves dont 206 filles et 169 garçons avec une équipe enseignante forte de 7 enseignants dont 3 hommes et 4 femmes), le directeur dudit établissement, Hamiyabidi Ouoba a dit : «C’est avec le cœur plein d’émotion que nous disons simplement merci au peuple japonais pour cette disponibilité d’esprit et cette générosité de cœur». Pour lui, l’implantation de ce joyau va sans doute contribuer à résoudre un tant soit peu le problème d’infrastructures éducatives et partant, à améliorer les résultats à tous les niveaux. «Du reste c’est le lieu et l’occasion de rassurer les uns et les autres quant à notre engagement à œuvrer pour une exploitation optimale de ce bel édifice dans le sens de l’atteinte de nos objectifs communs», a-t-il déclaré. La remise officielle des clés au MENA, la coupure symbolique de ruban et la visite des locaux ont été les derniers actes de la cérémonie.
Aubin W. NANA
nanaubin@yahoo.fr