Le corps sans vie d’une adolescente a été retrouvé, suspendu à un manguier dans un verger au secteur n°1 de Tenkodogo, dans la matinée du 4 juin 2016. Les premières personnes à découvrir la pendaison ont alerté les services de la police qui, très rapidement, ont envoyé des éléments qui sont partis faire un constat avant son inhumation.
Les habitants de Tenkodogo, notamment ceux des secteurs n° 1 et 6 et les riverains du verger situé au secteur n°1 se sont réveillés le matin du 4 juin dernier sous un choc effroyable. En effet, une fille qui vient de finir le premier tour de son examen de BEPC a été retrouvée pendue à un manguier dans le verger situé à droite de la route du centre hospitalier régional de Tenkodogo. La fille s’appelait Tiendrebéogo Wendmi et était élève en classe de 3e B au lycée privé Naba Zoungrana de Tenkodogo. L’arbre sous lequel le drame s’est produit, il n’y avait qu’une moto, un sac d’écolier accroché à l’engin et les sandales. C’est une carte d’identité scolaire retrouvée dans le sac qui a permis de l’identifier. Elle tenait en main, des feuilles manuscrites et une petite bible bleue. Ce drame serait-il en lien avec l’examen du BEPC qu’elle venait de passer ? Mystère ! Son entourage, interrogé, n’arrive pas à déterminer les mobiles de ce drame. Ses camarades de classes retrouvées sur les lieux n’en revenaient pas aussi. La seule personne à émettre des hypothèses est le pasteur de l’église qu’elle fréquentait. Selon Amos Kéré, Wendmi avait piqué cette crise qui prenait les filles dans certains établissements scolaires du Burkina. «On avait commencé à prier pour elle et comme ça allait, ses parents l’ont amenée à Ouagadougou où, elle a séjourné durant deux mois. A son retour, elle fréquentait toujours mon église. Depuis lors, elle n’avait plus piqué la même crise», a confié le pasteur. «Parmi les premières personnes à découvrir le corps suspendu à la branche, la corde au cou et le visage déformé, figure une dame qui est tombée évanouie», nous a raconté un témoin. Selon certains témoignages, l’élève du lycée Naba Zoungrana, Wendmi Tiendrebéogo, vivait à Tenkodogo chez un tuteur. Sous le choc, ce dernier n’a pas pu s’exprimer. Peut-être que les feuilles retrouvées dans son sac sur lesquelles, elle a écrit des messages, la police en saura davantage sur les raisons qui l’ont conduite à mettre fin à sa vie. Le haut-commissaire du Boulgou, Albert Zongo, arrivé sur les lieux, a joint au téléphone le roi de Tenkodogo à qui il a expliqué la situation. Ce dernier a dépêché son premier ministre qui, de concert avec le chef de Katanga, le quartier où s’est déroulé le drame, ont indiqué l’endroit où il fallait l’inhumer. Au moment où nous quittions les lieux du drame aux environs de 12 heures 30 mn, les habitants des secteurs n° 1 et 6 de Tenkodogo, les riverains du verger et les populations s’attelaient à creuser la tombe de «Wendi» comme l’appelaient affectueusement ses ex-camardes d’école.
Bougnan NAON