L’entreprise AfricaSolarEnergy-Burkina a entrepris une série de formations au profit des jeunes des 45 provinces du Burkina Faso. Du mardi 28 mai au mercredi 1er juin 2016, ce fut au tour des jeunes de Ouagadougou, de bénéficier de la formation en énergie solaire.
AfricaSolarEnergy-Burkina croit mordicus que l’autoemploi est une solution à la problématique du chômage des jeunes. Et son projet : «opération 45», qui vise à former 45 000 jeunes des 45 provinces du Burkina Faso en énergie solaire et renouvelable va contribuer à résorber le chômage des jeunes. C’est dans cette optique, qu’après Kampti, Gaoua et Dano, elle a décidé de former du 25 au 1er juin dernier, 25 jeunes de Ouagadougou. Cette formation assurée par le consultant en énergie solaire, Joël Dabiré avait pour objectif de contribuer à leur autoemploi. C’est pourquoi, M. Dabiré a entretenu les participants sur «le rôle et la qualité des composants d’un système solaire photovoltaïque», le «dimensionnement d’un système électrique pour une solution photovoltaïque», «les énergies renouvelables».Connaître l’énergie solaire qui est l’énergie du futur et son utilité, sont les principales raisons qui ont motivé Eugénie Yanogo à se former. «Je veux me spécialiser dans le domaine. Donc, il me faut une formation pour être efficace sur le terrain», a-t-elle avoué.Comme elle, le participant Jalilou Zakané pense que la question énergétique doit susciter un regain d’intérêt pour les Burkinabè. «J’ai appris à repérer tout ce qui est besoin énergétique pour le consommateur, le dimensionnement, le matériel qui convient au besoin du client», a expliqué M.Zakané.Selon le directeur général de la société AfricaSolarEnergy-Burkina, Gaston Soulama, le «pays des Hommes intègres» traverse une crise énergétique. Car, les besoins en énergie fossile, solaire, renouvelable sont énormes et se font sentir dans les grandes villes (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou…), dans les provinces et dans le monde rural. Face à ce déficit, a-t-il dit, en tant qu’entrepreneur de l’énergie solaire, il est de son devoir de travailler pour accompagner les jeunes. «C’est pourquoi, nous avons lancé cette opération. Le projet ne bénéficie pas encore de soutien, ni de partenaires. La jeunesse doit aller vers l’autoemploi. Ils doivent puiser dans leur potentiel pour entreprendre. Et nous sommes là, pour les former en énergie renouvelable», a insisté M. Soulama. Il a reconnu que le gouvernement fait des efforts considérables pour doter les Burkinabè d’énergies renouvelables. Donc, pour l’aider dans cette tâche, Gaston Soulama souhaite que le gouvernement l’accompagne financièrement, en logistique, en matériel…pour réussir le pari de la formation des jeunes en énergie solaire. Le parrain de la formation, l’abbé Paul Ouédraogo a salué l’initiative de AfricaSolarEnergy-Burkina. Tout en encourageant les participants, il a exhorté les jeunes à s’autoemployer dans le domaine de l’énergie solaire. Aux participants à la formation, le coparrain, Jean Marie Ouédraogo, représentant l’association pour le civisme et la tolérance au Burkina Faso, les a invités à s’installer à leur compte. Toute chose qui permettra de résorber le chômage des jeunes.Depuis son lancement, l’«opération 45» a permis de former 43 jeunes à Kampti, 45 à Gaoua, 25 à Dano dans le Sud-Ouest.
Après Ouagadougou, le cap sera mis sur la province de la Bougouriba et du Ioba pour la formation d’autres jeunes. «Trois mois de stage pratique sur le terrain est prévu pour renforcer les capacités des jeunes techniciens en énergie solaire», a dit M. Soulama.
Abdel Aziz NABALOUM
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