Dori - La Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a organisé une caravane de sensibilisation sur la lutte contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme le jeudi 2 juin 2016 à Dori. A travers une conférence publique et une soirée culturelle, la population de Dori s’est imprégnée des conséquences de ces fléaux sur l’économie nationale.
Pour la présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) Marie Béatrice Tassembédo, le blanchiment de capitaux consiste à prendre de l’argent qui est « sale » c’est-à-dire qui provient entre autres de la vente de la drogue, de la corruption, de la fraude fiscale et à le mettre dans le circuit normal en le blanchissant. « En français facile, le blanchiment de capitaux c’est prendre de l’argent sale pour le mettre dans le circuit normal et régulier pour le rendre propre », a-t-elle expliqué. C’est à travers une conférence publique et une soirée culturelle que sa structure a sensibilisé la population de la capitale du Liptako sur le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme.
A cet effet, c’est la cour de la mairie de Dori qui a servi de cadre où la population a été appelée à combattre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme par le biais de théâtre forum, slam ainsi que la musique traditionnelle et moderne. A en croire Marie Béatrice Tassembédo, sa cellule est une structure interministérielle qui est chargée de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. De son avis, la CENTIF a été créée dans tous les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA) en vue d’éradiquer les deux fléaux à la fois dans la sous-région et au niveau national.
C’est dans cette optique qu’elle a précisé que l’objectif de la caravane de Dori est de sensibiliser le grand public, la population et les acteurs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. A entendre la présidente du CENTIF, ces acteurs méconnaissent très souvent leurs obligations en termes de rôle à jouer pour amoindrir tous les risques liés au blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme. C’est pourquoi, Mme Tassembédo a estimé qu’il était crucial de faire connaitre à la population de Dori les conséquences de ces deux fléaux sur l’économie du Burkina Faso.
Selon elle, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme fragilisent le tissu économique dans la mesure où de l’argent sale circule et qu’il y a de la concurrence déloyale. « Par ailleurs, le pays peut être fiché au plan international comme étant un Etat où se pratique le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme. Ainsi, les investisseurs et les donateurs deviennent un peu retissant à financer des projets dans le pays parce que ce sont des normes internationales qui doivent être respectées », a-t-elle conclu.
Souaibou NOMBRE