Un budget de 34 milliards de FCFA est nécessaire pour l’élaboration de la Stratégie nationale de l’état civil (SNEC) du Burkina, a appris APA, lundi, auprès du ministère en charge de l’Administration territoriale.
La SNEC vise à « améliorer la performance et l'efficience du système d'enregistrement des pièces d'état civil, afin de permettre à chaque individu la jouissance de ses droits », précise-t-on de même source.
L'Etat burkinabè, selon le plan de financement du SNEC, doit contribuer à hauteur de 30%, tandis que les partenaires techniques et financiers (PTF) devraient s'engager pour 70%.
Une table ronde des bailleurs de fonds s'est tenue récemment à Ouagadougou (13 juin), en vue de mobiliser les fonds nécessaires pour le financement de la SNEC sur une période de cinq ans (2013-2017).
Le ministre délégué chargé du Budget, Clotilde Ky, qui a présidé la table ronde, a expliqué que cette activité est la preuve concrète que le gouvernement burkinabè accorde de l'importance à l'établissement de l'état civil.
En effet, une enquête sur la vie des ménages, réalisée en 2009, a révélé qu'au Burkina Faso, 24% d'hommes et 34 % de femmes ne sont pas enregistrés à l'état civil.
La même enquête a montré que parmi les enfants burkinabè, 36% ne sont pas déclarés et que près de 70% le sont par les jugements supplétifs.
Pour ce faire, le gouvernement s'est engagé dans un processus de dynamisation du système de l'état civil par la création en 2011 de la Direction générale de la modernisation de l'état civil (DGMEC).
Celle-ci se veut une structure de mission pour consolider et moderniser le système national d'enregistrement des faits d'état civil et des statistiques de vie.
Les partenaires techniques et financiers impliqués dans le financement de la SNEC au Burkina Faso ont pour chef de file l'Organisation des nations unies pour l'enfance (UNICEF).