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Lutte contre le terrorisme: le Burkina veut bétonner sa frontière avec le Mali
Publié le lundi 6 juin 2016  |  FasoZine
Roch
© Autre presse par DR
Roch Marc Christian Kaboré,Président du Faso.




Le président du Faso, Roch marc Christian Kaboré, a participé du 3 au 5 juin 2016 à Dakar, au Sénégal, aux travaux de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et à une rencontre de haut niveau de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Lors de son retour à Ouagadougou ce dimanche 5 juin dans la soirée, le président Kaboré a fait le bilan de son séjour à la presse à l’aéroport.

Au cours de ses deux réunions, le chef de l’Etat burkinabè et ses pairs ont discuté de questions politiques, notamment la situation politique dans chaque pays, de questions économiques et de terrorisme.

La question de la sécurité en général et du terrorisme en particulier a été abordé tant au niveau de la Cédéao que de l’Uemoa. Et il en est ressorti qu’une mutualisation des moyens est indispensable au niveau des renseignements et de l’entraide entre les pays. Le président Kaboré a aussi indiqué que des engagements ont été pris par les différents chefs d’Etats en ce qui concerne les contrôles aux frontières et des documents de sécurisations fiables tels que les pièces d’identités et les passeports.

Le Burkina Faso, touché actuellement par des actes terroristes, a, au cours de ces réunions, demandé à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de redéployer un de nos contingents vers la frontière avec le Mali.

« Comme vous le savez, nous avons engagé cette discussion avec le représentant de l’ONU à Dakar mais également avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keita. Nous sommes d’accord que ces dispositions vont être prises pour que nous puissions sécuriser beaucoup plus notre frontière du nord», a précisé le président Roch Marc Christian Kaboré.

Il a également confié que leurs discussions ont porté sur un probable relèvement du mandat de la Minusma pour qu’elle ne soit pas forcément une force de maintien de la paix mais une force capable de riposter en cas d’attaque afin de permettre une lutte conséquente contre le terrorisme.

Quant au niveau de la Cédéao, il a indiqué que ses pairs et lui ont fait un tour d’horizon de la situation de l’instance économique sous régionale. Et selon lui, la situation économique de la zone Cédéao est marquée par la répercussion de la baisse des cours du pétrole et des matières premières. Ce qui a impacté « de façon importante sur le taux de croissance de la Cédéao et sur l’augmentation de la pauvreté dans cette zone ».

Pour le chef de l’Etat, la situation économique dans l’espace UEMOA est globalement satisfaisante par rapport à celle de la Cédéao. Pour lui, l’UEMOA, avec son taux de croissance de 7% et d’inflation de 1% pour l’année 2015, se porte globalement mieux que la Cédéao.

Quant à la mise en œuvre du tarif extérieur commun au niveau de la Cédéao, M. Kaboré indiquera que 9 des 15 pays ont déjà commencé son application. Au vu de cela, ils ont invité les autre pays à le mettre en œuvre afin que l’union douanière soit une réalité.

Autre sujet sensible abordé au cours de la rencontre de la Cédéao, c’est le cas des prélèvements communautaires. « C’est cela qui permet à l’organisme de fonctionner. Malheureusement il y a des Etats qui depuis plusieurs années n’ont pas reversé ces prélèvements. Nous avons demandé véritablement à ce nous fassions l’effort si nous voulons faire vivre la Cédéao, que cela soit fait » a estimé le président du Faso.

Au cours de son séjour, le président du Faso a rencontré la communauté burkinabè vivant au Sénégal et a reçu en audience des personnalités.

Dimitri Kaboré
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