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© présidence CI par DR
Ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la CEDEAO Dakar, le 4 juin 2016 - La 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouverte, ce matin, à Dakar. |
En décidant de confier les rênes de la CEDEAO pour un an à la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf à l’issue du 49e sommet ordinaire tenu à Dakar, au Sénégal, les chefs d’Etat de cette organisation sous-régionale n’ont pas choisi, pour succéder à Macky Sall, une simple présidente en exercice, la première femme d’ailleurs à ce poste, mais une générale en chef au regard des circonstances dans lesquelles elle étrenne la charge. A 77 ans, la dame de fer de Monrovia hérite en effet de l’affaire alors que la sous-région est secouée depuis un certain temps par des attentats terroristes tous azimuts.
Déjà sous Macky Sall, les djihadistes de tout acabit, qui écument nos savanes et nos déserts, n’ont pas laissé de répit aux forces de défense et de sécurité.
Au Mali où il y a eu un regain de violences, il ne se passe pas deux semaines ou un mois sans que l’on enregistre des blessés et des pertes en vies humaines. Dernière attaque en date, le 29 mai des éléments du contingent togolais ont été victimes d’une embuscade dans la région de Mopti, précisément à Sévaré au moment où les Nations unies commémoraient la Journée internationale des casques bleus.
Comme si la nébuleuse cherchait des terres de repli, la Côte d’Ivoire jusque-là épargnée a subi une attaque à Grand-Bassam ainsi que le Burkina Faso où ça commence à faire beaucoup comme nous l’écrivions dans notre éditorial du jeudi 2 juin 2016 avec les différents attentats depuis les tueries du 15 janvier 2016.
Comme si les terroristes voulaient montrer à Sirleaf que son mandat serait marqué du sceau sécurité, alors que le sommet de la CEDEAO se tenait toujours à Dakar, Boko Haram frappait avec une rare violence au Niger :
en effet, vendredi dernier, trente soldats nigériens et deux soldats nigérians ont été tués suite à un assaut terroriste contre un poste militaire de la ville de Bosso dans le sud-est du pays ; il s’agit de la deuxième attaque meurtrière du Niger après celle de l’Ile de Karamga sur le lac Tchad qui avait fait 74 morts dont 28 civils.
Ces massacres ont poussé les Nigériens à sortir samedi dans la rue pour manifester contre la secte islamiste et supplier les autorités de mettre les moyens à la disposition des forces armées pour mieux sécuriser le territoire.
Abubakar Shekau, dit le ‘’Chacal’’ , a beau être fragile et diminué, il conserve encore ses crocs pour faire mal.
Si les chefs d’Etat voulaient une preuve que les terroristes sont toujours une réelle menace, ils l’ont eue.
Les grands discours, c’est bien, mais il faut agir puisque les djihadistes se jouent de nos frontières. La cause commune nécessite une réponse commune.
Il faut espérer que la nouvelle présidente va mettre au cœur de ses priorités cette question sécuritaire même si son pays est épargné.
La Rédaction
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