La coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) des péages, était face à la presse en cet après-midi du vendredi 3 juin 2016, à Ouagadougou. Selon son secrétaire général, René Sawadogo, cette rencontre avait pour objectif dans un premier temps, d’informer l’opinion publique sur leur refus, quant à la privatisation des postes de péages. Et le deuxième point à l’ordre du jour, était relatif à la clarification du statut des travailleurs des péages.
Après un sit-in qui aura duré en tout quatre jours -du 31 mai 2016 au 3 juin 2016-, les agents des péages sont revenu sur les raisons qui expliquerent cet arrêt de travail. A en croire René Sawadogo, secrétaire général du comité des péages de Ouagadougou, c’est parce que leur plate-forme revendicative n’a pas été satisfaite que l’ensemble des travailleurs des postes a décidé d’observer un sit-in sur toute l’étendue du territoire nationale de 8h à 12h.
Cette plate-forme qui, selon eux vise une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, se résume en deux grands points. « Nous revendiquons l’arrêt pur et simple du processus de la privatisation des postes de péage enclenché depuis 2012, avec le régime déchu de l’ex président Blaise Compaoré. Aussi, nous désirons la définition d’un statut clair pour les agents par leur intégration à la fonction publique avec un plan de carrière », explique René Sawadogo.
A cet effet, les frondeurs disent ne pas demander un statut particulier, mais plutôt que des précisions leur soient apportées pour ce qui est de l’enseigne à laquelle ils sont logés. Ces derniers estiment être lésés par rapports à d’autres contractuels qui, aux dernières nouvelles, auraient été intégrés au sein de la fonction publique. C’est en ce sens « que nous demandons l’inscription des agents du péage sur la liste des bénéficiaires du fond commun du Trésor public. Et aussi, le renforcement de la sécurité et du dispositif sécuritaire au niveau des postes de péages », confie leur porte-parole.
Face à cette situation que décrient les travailleurs des postes de péage, il semblerait que ceux-ci n’ont pas d’interlocuteurs face à eux, pour prêter une oreille à leurs revendications. C’est ce que fait remarquer M. Sawadogo, quand il dit : « nous marquons une fois de plus notre indignation face à toute autorité impliquée dans la gestion du péage car, malgré le préavis de sit-in déposé depuis le 13 avril 2016, aucune initiative de négociation n’a été initiée ». C’est en cela qu’il lance un appel, invitant l’autorité à être plus regardant sur ce problème « récurrent » qui ne peut perdurer.
Par ailleurs, ces agents font état de ce qu’ils seraient confrontés à des intimidations de la part du Directeur Général du Trésor, « qui au lieu de parer au plus pressé, procède à des opérations de contrôle tout azimut », dixit René Sawadogo.
Au nombre de 457 sur toute l’étendue du territoire national, les agents des postes des péages disent avoir fait rentrer comme recette au titre de l’année 2015, la somme d’environ 6,5 milliards de FCFA. Et pour le compte de cette année, il leur a été demandé de parvenir à 6 milliards. Par ailleurs, au regard du respect du mot d’ordre lancé ayant conduit à l’arrêt de travail pendant 4 jours, c’est une perte énorme en matière de recettes, qui a été enregistrée.
Guy Serge Aka