Les défenseurs des droits de l'enfant au Burkina Faso ont déploré vendredi des "atteintes graves aux droits civiques, politiques et culturels des enfants" ces dernières années dans le pays.
"Nous enregistrons ces dernières années (au Burkina Faso) des atteintes graves aux droits civiques, politiques et culturels des enfants dans nos villes et campagnes soit par ignorance, soit par négligence", a déclaré le représentant du gouverneur de la région du centre, Remy Tapsoba, vendredi à l'ouverture à Ouagadougou, d'un atelier sur les atteintes graves aux droits civiques des enfants.
Au Burkina Faso, de nombreux enfants, dont 700.000 dans l'orpaillage, sont employés en dépit de nombreuses lois contre le phénomène ratifiées par le pays.
Les enfants utilisés comme des "mains d'œuvre à bon marché" sont souvent victimes de viol, d'exploitation sexuelle et de violences physique et verbale, selon les spécialistes.
La coalition au Burkina Faso pour les droits de l'enfant (COBUFADE), a entrepris la mise en œuvre d'un projet d'appui à la société civile en matière de plaidoyer et de suivi des droits de l'enfant.
Son secrétaire, François Ky, précise que l'association a pour but de veiller à la promotion et à la protection des droits de l'enfant au Burkina Faso, en Afrique et dans le monde.
"Le droit de l'enfant demeure un défi majeur sur le terrain", a-t-il dit, expliquant que cet atelier est un cadre de partage d'expériences et de propositions de recommandations.
"Nous faisons le plaidoyer afin que vous soyez des acteurs pour la promotion des droits de l'enfant pour une société plus juste, paisible et prospère et afin que vous soyez les relais de l'information dans votre institution et dans vos zones d'interventions", a-t-il ajouté. F