OUAGADOUGOU – 2 juin 2016 - Mettre fin au VIH/Sida en Afrique et dans le monde d’ici 2030, un objectif qui sera au cœur des débats entre les chefs d’Etat et de gouvernement, les jeunes, les représentants de la société civile, les personnes vivant avec le VIH et le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé du 08 au 10 juin 2016 au siège des Nations Unies à New York.
Une forte délégation du Burkina Faso dirigée par le Chef de l’Etat, S.E. M. Roch Marc Christian Kaboré participera à cette Rencontre.
Invité spécial du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Faso présidera plusieurs sessions de travail et partagera l’expérience du Burkina Faso en matière de lutte contre le VIH/SIDA.
Président du Conseil National de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST au Burkina Faso, le Président Kaboré s’est engagé à accorder une place importante au VIH/SIDA dans son programme de développement économique et social du Burkina Faso.
Au cours de cette rencontre, les chefs d’Etat et de gouvernement réaffirmeront leur volonté et intensifieront leurs efforts pour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030, un héritage qu’ils souhaitent laisser aux générations actuelles et futures.
Cette rencontre survient au moment où un nouveau rapport mondial produit par l’ONUSIDA, montre que le nombre de personnes ayant accès aux médicaments antirétroviraux a doublé depuis 2010. On estime en effet à 17 millions, le nombre de personnes ayant accès à ces médicaments vitaux en 2015, soit 2 millions de plus sur une période de douze mois.
« Les cinq prochaines années nous offrent une fenêtre fragile d’opportunités, pour changer la donne et intensifier nos efforts pour mettre fin à l’épidémie du sida» a déclaré le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé. « Cette rencontre sera décisive pour consolider nos acquis et sécuriser l’engagement global afin de mettre fin à l’épidémie une fois pour toute.»
L’Afrique, où l’on dénombre près de 68% des nouvelles infections à VIH survenues dans le monde en 2015, reste la grande inconnue de cette équation. Avec près de 25.6 millions de personnes vivant avec le VIH, dont environ 41% ont accès au traitement, et près de 1.32 millions de femmes ne bénéficient pas des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le continent reste le plus affecté par l’épidémie de VIH/sida.
La crise économique actuelle, les épidémies d’Ebola, de Zika, le terrorisme, la faiblesse du système sanitaire et l’absence de couverture sanitaire universelle sont autant de contraintes que les Etats membres des Nations Unies devront prendre en compte lors de leurs discussions, s’ils veulent mettre fin au Sida en 2030.
« Des efforts agressifs pour combattre l’épidémie en Afrique sub-saharienne sont nécessaires pour éradiquer la maladie » a déclaré le Dr Djibril Diallo, Directeur de l’équipe régionale d’appui de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« Un dynamisme nouveau doit être insufflé à la lutte contre le Sida en Afrique subsaharienne au cours des cinq prochaines années et cette réunion de haut niveau est une étape importante pour définir de nouvelles orientations pour vaincre le sida ”, a déclaré Dr. Djibril Diallo.
Cette réunion, convoquée tous les cinq ans par le président de l’Assemblée générale des Nations unies, en consultation avec les représentants des Etats membres et l’ONUSIDA, est l’occasion pour tous les acteurs clés de la lutte contre le VIH/sida de se fixer des objectifs ambitieux à court et à moyen termes. Cette année elle permettra notamment de réaffirmer la réponse au Sida comme un modèle précurseur pour l’atteinte des Objectifs de développement durable.
La rencontre de haut niveau sur le VIH/Sida offrira une plate-forme multisectorielle pour discuter de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA qui vise à ce que 90% des personnes infectées connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes qui connaissent leur statut aient un accès au traitement et 90% qui ont accès au traitement puissent voir leur charge virale diminuer.
" Si nous voulons mettre fin au sida d’ici 2030, il est impératif d’avoir non seulement l’engagement des Etats, mais aussi celui de la société civile et des jeunes, a déclaré Dr Djibril Diallo.
Contacts
UNAIDS : New-York | Nicholas GOUEDE| Email : GouedeN@unaids.org
UNAIDS : Guinée Equatoriale| Jeanne SECK|Email : Seckj@unaids.org
ONUSIDA : Burkina Faso | Email : sagbohanj@unaids.org